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Thora Thora Thora

Publié le 11 novembre 2009 par Luxyukiiste
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Thora Birch m’a sautée à la gueule avec American Beauty. Dans ce film américain sorti en 1999, le réalisateur Sam Mendes procédait au dynamitage du rêve américain en montrant l’hypocrisie qui se cache sous le vernis modèle de familles éclatées et usées par le temps. Le père rêve de s’envoyer la jolie copine blonde de sa fille ; la mère trompe son mari avec un concurrent du boulot ; et la fille, muette, lassée, ne sait plus ce qu’elle fout dans ce bazar, jusqu’à ce qu’elle rencontre son jeune voisin d’en face. Il s’appelle Rick, vit confortablement chez ses parents et a l’habitude étrange de filmer en permanence sa vie dans le quartier… y compris la chambre de Jane par sa fenêtre. Son père, un ancien marine, est une armoire à glace qui glorifie l’exercice et n’aime ni les pédales, ni les drogués. Il ignore que son fils s’est acheté un home-cinema en revendant de la dope, et lui fournit de faux tests d’urine lors de ses check-up… Petit à petit, tous ces secrets vont se révéler, le vernis va se craqueler, et tout va péter. Oui, le film est connu pour l’image des rêveries du père qui imagine sa jeunette blonde plongée dans une baignoire de pétales de roses. Cependant, pour qui aime les personnages discrets, glaçants, faussement innocents et vraiment irradiants, c’est Thora Birch qui retient l’attention.

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Paradoxalement, son visage fermé est pour moi la source de tous les mystères, ce qui la rend évidemment intéressante. Cette discrétion est d’autant plus étrange qu’elle a objectivement tout ce qu’elle veut pour faire chavirer les coeurs. En plus de son visage follement mignon, pour peu qu’on apprécie le style boudeur et adolescent, son physique peut lui offrir une liste de prétendants qui ont l’amour des bonnes rondeurs portées au bon endroit. Comme je tiens à ce que cet article ressemble un peu à quelque chose, je m’interdis de placer des photos de photocalls de soirées ou de tournages de films, non pas que Thora n’y soit pas jolie, mais ces photos dans diverses robes de soirées et dos à divers murs de logos m’inspirent assez peu. Cependant, il faut reconnaître que ses vêtements de sortie mettent en valeurs ses jolies qualités. C’est cette ambivalence entre sa solitude et son énorme potentiel de séduction qui fascine dans ce film et sur ses photos. L’actrice, en tous cas, n’a pas froid aux yeux : dans American Beauty et The Hole, âgée respectivement de 17 et 19 ans, elle tourne deux scènes dans lesquelles, spoil possible, elle se prend au jeu de son voisin filmeur en dévoilant sa poitrine à sa fenêtre, et elle entame une scène de sexe dans laquelle elle se fait peloter par un de ses camarades prisonniers du bunker de ce huit-clos teen. A propos du premier exemple, ce sont ses parents qui ont donné leur autorisation pour le tournage de la scène, accompagnés de personnes vérifiant la bonne tenue de l’opération. Assez amusant quand on a connaissance d’une anecdote assez étrange à propos de son manager de père…

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En effet, en Mars 2007, c’est en plein tournage de The Winter of Frozen Dreams qu’il débarque pour assister au tournage de la scène de sexe de sa fille. S’en prenant aux assistants réalisateurs, il menace de retirer sa fille du film si tout n’est pas fait comme il veut, provoquant la stupéfaction de l’équipe présente sur le plateau. De plus, un problème de caméra a forcé la scène à être rejouée 14 fois, ce qui a rendu le tout encore plus inconfortable, poussant une femme de l’équipe à craquer. Les seins d’adolescente de sa fille lui auraient-ils montés à la tête, si bien qu’il souhaite la revoir quelques années après ? Ou est-il juste un brin obsédé par le contrôle de son image ? Allez savoir. Quoi qu’il en soit, en recherchant quelques informations sur elle, j’ai découvert un nouveau film à voir, Ghost World, dans lequel elle joue le rôle d’une adolescente cynique, rôle qui doit certainement, selon moi, lui aller à merveille. Nul doute que je ferai ce qu’il faut pour réparer ce manque très vite.
Malheureusement, avec le temps, Thora a grandi et perdu cet air d’adolescente introvertie qui faisait son charme. Elle l’a tout de même troqué pour un autre, plus assuré et plus coloré. La jeunesse a ceci de précieux qu’elle est éphémère ; la différence, avec les actrices, est qu’une époque de leur vie est figée par la pellicule, adressant un pied de nez aux effets du temps. En ce moment, Imdb la crédite pour trois à quatre films en tournage ou en production. De quoi maintenir son actualité et donner l’occasion de se souvenir de cette histoire d’amour vécue un temps entre l’actrice et son spectateur… un peu comme dans American Beauty ?

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