Fantômes japonais #1 : Le phénomène des films de fantômes asiatiques depuis Ring, et son influence (Director’s Cut version)

Publié le 19 mars 2010 par Luxyukiiste

Je fais une licence d’Information/Communication. Cette année, dans le cadre d’un TD de Méthodologie Universitaire, j’ai du réaliser un exposé sur un sujet libre, et l’idée de parler d’un type de films que j’aime particulièrement m’est venue tout d’un coup. Le sujet s’avérant vite trop large pour le temps qui m’est imparti, je continuerai de creuser le sujet dans des articles séparés. Bonne lecture !
(l’exposé était accompagné d’une fiche récapitulant les noms et références)

A propos des bandes-annonces : L’exercice de la bande-annonce dans le cinéma d’épouvante est particulièrement périlleux étant donné qu’en théorie, il faut donner envie sans éventer trop de scènes, pour ne pas gâcher la surprise. Or, ce n’est pas toujours le cas, et il arrive que certaines bandes-annonces soient malheureusement un pot-pourri de la quasi-totalité des apparitions du film. Vous êtes prévenus !

Depuis 2002, le cinéma américain est peuplé d’étranges fantômes de jeunes filles aux longs cheveux noirs. Le Cercle, Dark Water, La mort en ligne, et The Grudge sont autant de noms qui ont parfois attiré des stars comme Sarah Michelle Gellar ou Naomi Watts, et autant de monde dans les salles. Ce qu’on ne sait pas toujours, en revanche, c’est que cette vague vient de l’Asie et que ces films sont des remakes de films japonais ou coréens, ou c’est un véritable style qui s’est créé depuis la sortie de Ring en 1998. Comment ce style a obtenu ce succès et s’est propagé dans la pop culture ? Nous allons remonter à ce film, à la saga Ring pour voir ensuite les autres séries de films nées dans la foulée et l’influence que ces histoires ont eues sur le cinéma et les jeux vidéo.

En 1998, Ring (bande-annonce) du réalisateur Hideo Nakata crée un nouvel engouement pour les films de fantômes asiatiques et les fantômes en général. Cet intérêt avait un peu disparu après les années 50/60, époque des yurei eiga, films qui mettaient en scène quelques légendes traditionnelles locales. Sorti au Japon en Janvier 1998, Ring raconte l’histoire d’une cassette vidéo maudite qui tue toute personne l’ayant visionnée 7 jours plus tard. Une journaliste divorcée va enquêter sur le sujet avec son ex-mari pour élucider le mystère, et découvrir que cet enregistrement est l’oeuvre de Sadako, une fillette revenante aux longs cheveux noirs cachant son visage, ce qui deviendra la représentation classique des fantômes féminins dans tous les films a venir. Ring a eu un grand succès au Japon surtout auprès des adolescents, qui se sont très vite passé la nouvelle du dernier film a voir ce qui a généré un énorme bouche a oreille. Mais si le film a fonctionné, c’est surtout grâce a sa grande qualité.

La saga Ring trouve son origine dans une série de romans et nouvelles de Koji Suzuki, auteur japonais de science fiction. Ses oeuvres racontent donc l’histoire de Sadako, et c’est sa maison d’édition japonaise Kadokawa Shoten qui a commandé l’adaptation cinématographique au réalisateur Hideo Nakata. Celui-ci, qui n’était pas intéressé plus que ça par l’horreur avait quand même réalisé un certain Ghost Actress en 1996, qui était quelque part l’embryon de Ring. Ce qui a été remarqué dans Ring, c’est le grand mystère qui entoure le film, la malédiction, les origines de la cassette vidéo et de Sadako, c’est à dire que quelques informations nous sont données mais jamais trop, histoire de maintenir le mystère. Il y a eu un gros travail d’adaptation fait par le réalisateur et son scénariste, en concertation avec l’auteur original. Aussi, ce qui a bien fonctionné c’est la très bonne utilisation de tous les ressorts de l’épouvante, c’est a dire l’éclairage, avec beaucoup de scènes sombres, ainsi que le son et la musique, qui sont stridents, angoissants ; il faut savoir que Nakata ne voulait pas de véritable musique mais plutôt au contraire quelque chose d’anti-musical qui soit un ensemble de bruits étranges (extrait d’une représentation live de la musique).

Et enfin, l’élément essentiel de ce succès et notamment auprès des adolescents est l’utilisation d’éléments du quotidien, et surtout de la télévision : les jeunes se passent une cassette mystérieuse qui vient d’on ne sait où, et, après l’avoir vue, reçoivent un appel téléphonique où on entend un bruit strident. A l’époque, le DVD existait mais ne s’était pas encore vraiment imposé, la VHS était donc encore là, et on sait que la télévision avait une grande place dans la vie des jeunes avant qu’Internet ne vienne vraiment bouleverser les choses. L’idée que les images puissent tuer n’est pas novatrice mais a très bien fonctionné ici. Justement, le centre du film, cette fameuse vidéo maudite (voir la vidéo) qui dure une trentaine de seconde a bénéficié d’un soin énorme au niveau de l’ambiance et de l’image. En plus de la vidéo, la scène culte du film est évidemment celle ou Sadako émerge littéralement de la télévision d’un des personnages pour ramper jusqu’à lui et le tuer d’une simple invocation. Ce n’est pas présent dans le roman mais c’est une idée très visuelle qui marche évidemment bien au cinéma (voir la scène).

Ce qui est également intéressant à voir, c’est que l’épouvante sert une histoire qui traite de vrais thèmes, de la différence et de la famille. La différence, car Sadako et sa mère sont mortes à cause de leur étrangeté : elles possédaient des pouvoirs psychiques et étaient vues comme des sorcières à cause de ça. Et la famille car celle que l’on voit dans le film est éclatée, et va quelque part se reconstruire au fur et a mesure que Reiko, la mère, et Riyuji, l’ex-mari, vont avancer ensemble dans leur enquête. La force du réalisateur Hideo Nakata est d’avoir réussi en même temps sur le plan du drame humain que sur celui de l’épouvante ; il va d’ailleurs a nouveau le prouver plus tard avec Dark Water. Pendant la production de Ring, sa suite directe, Rasen, était produite par une autre équipe mais la qualité de Ring a relégué ce film au second plan et Hideo Nakata a lui-même réalisé Ring 2 (bande-annonce) en 1999, qui n’avait malheureusement plus du tout le charme du premier en partant dans des situations très incongrues qui gâchent le mystère du premier film. La véritable autre perle de la serie Ring, Ring 0 (bande-annonce), réalisé en 2000, raconte la jeunesse de Sadako dans une troupe de théâtre, une fille jolie, talentueuse et sensible mais malheureusement hantée par ses pouvoirs et par sa face sombre, qu’elle ne contrôle pas et qui va transformer ses anciens camarades en tueurs. C’est là qu’on comprend que le destin de Sadako est un destin dramatique, brisé, par la peur et l’intolérance, et à sa mort, toute sa haine va se matérialiser sur un film vidéo : c’est à partir de Sadako que les autres films de fantômes vont présenter à 95% des esprits vengeurs venus régler leur compte avec les vivants qui les ont fait souffrir, ou ceux qui ont le malheur d’être au mauvais endroit au mauvais moment.

Autour des films, le phénomène Ring s’est aussi décliné en séries télé, feuilleton radio, jeux vidéo, attractions, produits dérivés, parodies (voir dans Scary Movie 3), rumeurs et légendes, et aussi en cosplay, une activité qui consiste à s’habiller en personnage de fiction et qu’on voit beaucoup dans les conventions d’animation japonaise : ici, c’est pas très compliqué, il faut de longs cheveux noirs fins, une robe blanche et le tour est joué, bien sûr le plus dur reste de trouver un bon décor pour rendre le tout effrayant. Certains sont très réussis (voir un exemple).

Après Ring 2, en 2002, Hideo Nakata adapte une nouvelle fois une oeuvre de Koji Suzuki qui est cette fois une nouvelle, Floating Water. Le film s’appelle Dark Water (bande-annonce) et raconte l’histoire d’une mère récemment divorcée qui cherche un appartement pour vivre avec sa petite fille. Elles vont arriver dans un vieil immeuble un peu vétuste et emménager dans un logement qui a un petit problème de fuite d’eau au plafond. Petit a petit, on va commencer a sentir la présence d’une petite fille fantôme qui va semer la discorde dans cette famille déjà brisée par la séparation. C’est un film extrêmement dramatique ou la peur est représentée par un élément, l’eau, encore une fois quelque chose d’anodin et de quotidien mais qui devient ici effrayant, comme dans ces passages où des mèches de cheveux noirs coulent du robinet. L’eau est aussi ce qui est insaisissable, qui se faufile partout et c’est surtout une peur inconsciente des japonais pour cet élément qui les entoure et les menace. Dans Dark Water, on retrouve ce thème de la famille qui était présent dans Ring car la mère, Yoshimi, est une femme fragile qui doit jongler entre sa fille, sa recherche de travail et toutes les choses bizarres qui se passent autour d’elle. Tout ça l’amène a craquer et a remettre en cause la garde de sa fille, car elle est aussi en pleine bataille d’avocat avec son ex-mari qui cherche toujours ses failles pour récupérer la petite Ikuko auprès de lui. Petit a petit, on se rend compte que le fantôme qui tourmente Yoshimi était elle aussi une enfant qui manquait d’attention, voire une enfant abandonnée qui va chercher a s’approprier Yoshimi pour retrouver la mère qu’elle a vu s’éloigner de son vivant. Ici et dans d’autres films, le fantôme est quelque part une projection de ce que l’on vit, de nos angoisses, de ce qu’on refoule pour ne pas y penser, et c’est bien pour ça qu’on utilise le verbe hanter pour parler de quelque chose qui ne veut pas nous sortir de la tête. (écouter le thème musical)

Maintenant, nous allons passer à tous les films nés dans la foulée du succès de Ring, et il y en a un certain nombre, on va donc s’arrêter seulement sur le plus intéressant.

En 1998, quelques mois après la sortie de Ring, en Corée du Sud, sort le premier film de ce qui va être une série de films indépendants les uns des autres mais se déroulant tous dans des établissements scolaires de filles : cette série s’appelle Whispering Corridors, c’est-à-dire les couloirs qui soupirent, les couloirs des lycées et internats hantés qu’on visite à chaque film. Le premier épisode (bande-annonce) semble au départ assez anodin, mais au fur et à mesure, on découvre une grosse critique du système scolaire coréen et du lycée en particulier : on voit les professeurs osciller entre châtiments corporels, harcèlement sexuel, coups, mais il y a aussi de la violence psychologique car ils font tout pour que les filles se voient comme des concurrentes qui ne doivent se faire aucun cadeau pour accéder aux meilleures universités. C’est donc un climat extrêmement désagréable qui est entretenu par le corps enseignant lui-même et qui laisse les élèves en souffrance en les amenant parfois jusqu’au suicide, ce qui va évidemment donner naissance à une malédiction… La phrase a retenir du film vient de la bouche d’un professeur : De tous les lieux où on peut mourir, pourquoi dans l’école ? La réponse est évidente et montre ici le fantôme comme voulant régler une énorme injustice en allant jusqu’a tuer ses anciens bourreaux.

Le deuxième épisode continue à mélanger les revenants avec un contenu social en traitant du thème assez tabou de l’homosexualité. Unique épisode sorti en France, il s’appelle Memento Mori (bande-annonce) et a été plutôt remarqué par la critique a sa sortie. Ce qui est intéressant avec celui-là, c’est que même si le premier était un film assez subversif, les deux réalisateurs de Memento Mori se sont quand même heurtés a leurs producteurs en voulant aller jusqu’a représenter clairement la relation lesbienne de deux élèves d’un lycée. C’était un sujet qui gênait même jusqu’aux actrices et figurantes du film qui n’étaient pas habituées a voir deux filles s’embrasser sans faire la grimace. L’insistance des réalisateurs pour imposer ce thème a mis de côté l’histoire plus classique qui était initialement envisagée, ce qui fait que le film a de nombreuses scènes coupées et a dû être remonté et retouché pour rester le plus logique possible. Le film raconte donc la relation de deux élèves vue a travers le journal intime qu’elles partageaient, qui est trouvé par une camarade qui va se plonger dans sa lecture et dans leur vie. C’est ce procédé qui a fait le succès du film, et surtout la grande complexité de la personnalité de ce couple, deux filles à part au milieu d’élèves qu’on nous montre toutes plus puériles les unes que les autres. Ici, la violence ne vient pas tant des professeurs que des autres jeunes filles qui n’ont pas du tout la maturité pour comprendre quelqu’un de différent d’elles et qui, au lieu de le faire, les isolent et les maltraitent (écouter le thème musical).

Cinq films sont sortis à ce jour, et le dernier, en 2009, reprend le thème des suicides collectifs d’adolescentes traités par Sono Sion en 2002 dans le célèbre Suicide Club.

A côté des films qui cachent un message derrière l’épouvante, la série des Ju-On, plus connue sous le nom de The Grudge grâce ou a cause des remakes américains avec Sarah Michelle Gellar se place elle sur le terrain de l’épouvante pure. Très simplement, une femme et son fils sont tués par le mari, et la maison dans laquelle le drame s’est produite devient hantée par les deux disparus, ce qui veut dire que toute personne y entrant ou y habitant va mourir. Petit à petit, la malédiction va même sortir de la maison et toucher d’autres personnes par ricochet. Les films Ju-On (bande-annonce 1, bande-annonce 2) sont construis en sketches : on suit alternativement plusieurs personnages qui vont tous finir par mourir, la seule question qu’on se pose en regardant est où, quand et comment. En basant ses films sur la peur pure, le réalisateur Takashi Shimizu prend le risque de lasser le spectateur, c’est pourquoi il doit toujours être imaginatif dans les situations. Et souvent, les apparitions sont originales et la tension vraiment pesante, notamment lors les scènes qui se déroulent en intérieur, dans les chambres, les couloirs, les greniers…

Une autre particularité rend ces films assez dérangeants. Les personnages ne meurent pas forcément en voyant les fantômes, du moins pas tout de suite : certains sont maintenus dans une sorte de terreur permanente virant à l’autisme, on les voit recroquevillés sur eux-mêmes toute la journée, à murmurer des choses incompréhensibles et à avoir peur dès qu’on les approche. Je citerai par exemple un personnage qui m’a marqué, une lycéenne dont les trois amies sont mortes, ses amies qui la hantent et, pour leur échapper, elle reste enfermée dans sa chambre, les rideaux tirés et ses fenêtres couvertes de papier journal et de scotch. L’autre détail intéressant est le jeu sur le temps, c’est à dire que toutes les morts ont un rapport entre elles vu que la malédiction se propage, et les personnages meurent plus ou moins en même temps chacun de leur côté. Le scénario ne présente pas ces morts dans l’ordre chronologique, ce qui fait qu’on s’interroge fréquemment sur ce qui se passe jusqu’à reconstituer tout le puzzle. Il y a des segments assez originaux, comme celui où un couple a des visions de leur mort future, ou celui où une jeune actrice vit une journée étrange ou elle passe tout d’un coup de la maison à sa vie normale, et ainsi de suite. Comme il n’y a aucun thème, tout est dans la construction et la qualité des apparitions. Voici une scène que j’apprécie particulièrement (regarder l’extrait) (écouter le thème musical).

Face au succès de tous ces films, les producteurs américains ont vite senti qu’il y avait un moyen de se faire de l’argent : plutôt que d’exporter et de traduire ces films, ils réalisent des remakes, vidés de leur style et de leur substance et plus accessibles pour un public occidental pas forcément amateur fréquent de cinéma. C’est une habitude très critiquée par les fans des films originaux qui dénoncent l’aspect commercial de ces films et le risque qu’à force, les originaux ne soient même plus connus voire pris à leur tour pour des remakes. Ce qui gène aussi, c’est que certains de ces films asiatiques ont un rythme assez lent pour permettre à la peur de s’installer de manière progressive et sournoise, là où les remakes sont plus directs et moins subtils. Cependant, on ne peut pas dire qu’il y a que du mauvais car le premier d’entre eux, Le Cercle, remake de Ring avec Naomi Watts par Gore Verbinski est intéressant et propose une histoire inédite qui vaut le coup d’oeil. Par contre sa suite, tournée par le réalisateur de l’original, est un mélange de Ring, de Dark Water, une sorte de gros milkshake sans originalité et plus vraiment prenant. Le Cercle et le premier remake de The Grudge ont très bien fonctionnés : le premier a rapporté 130 millions de dollars aux USA et le second 110. Cependant, au fur et à mesure que les remake s’enchainent, mis à part The Ring 2 qui culmine a 75, les chiffres baissent, pour The Grudge 2, le remake de Dark Water, le remake de Deux Soeurs, le remake de Kaïro, le remake de La mort en ligne, le remake de The Eye, souvent à moins de 30 millions de recette. Il en a résulté la sortie de The Grudge 3 en direct-to-dvd, c’est a dire sans qu’il sorte en salles ce qui est souvent fait quand on craint qu’un film marche mal au cinéma. En fait, aux Etats-Unis, les réalisateurs ont plus de moyens à leur disposition, mais c’est souvent la sobriété des films asiatiques qui fait leur charme. Deux suite de Pulse, le remake de Kaïro, sont également sorties en vidéo.

Après les films et romans, il était évident que pour toucher le coeur de cible de ces oeuvres, il fallait investir le rayon du jeu vidéo. Malheureusement, il arrive que les jeux a licences, c’est a dire tirés de films ou de romans soient souvent décevants car ils surfent juste sur la vague sans faire plus d’efforts, étant donné que la référence suffit à attirer les acheteurs et à rentabiliser le titre. Le jeu Ring est sorti en Septembre 2000 sur Dreamcast aux USA, et n’a pas reçu de bonnes critiques, même chose pour le jeu The Grudge, sorti le 30 Octobre dernier en Europe sur Wii, qui récolte la moyenne de 3,4 sur 10 sur 7 tests français et américains. Malgré ça, le jeu apporte quand même un concept intéressant : le joueur ne peut s’éclairer que grâce a une lampe torche dont les piles peuvent s’épuiser, ce qui nous laisse bien sûr face a notre peur de l’obscurité et de ce qui peut s’y cacher.

A côté des adaptations de films a succès, un développeur japonais, Tecmo, a créé la série Project Zero, dont 4 épisodes sont sortis a ce jour, les trois premiers sur Playstation 2 et XBOX et le dernier sur Wii. Ces jeux se déroulent dans un univers japonais folklorique, souvent de vieux manoirs hantés dans lesquels se sont déroulés d’étranges et sordides rituels plus ou moins en rapport avec la religion shinto. Le personnage qu’on dirige, par exemple une adolescente ou une journaliste, possède un sixième sens et doit se défendre dans ces grands manoirs abandonnés en capturant des esprits a l’aide d’un appareil photo un peu spécial. On se trouve vraiment dans une ambiance typiquement japonaise : dans ces vieilles pièces, on trouve des kimonos, des poupées, des instruments de musique… Et en même temps, on se sent entouré par les fantômes dont certains rappellent les films, avec quelques références directes a Ring comme un fantôme qui sort d’un puis. Les scènes cinématiques rappellent également l’image graineuse de la vidéo maudite car elles sont en noir et blanc et très subliminales, très mystérieuses. Les histoires se basent sur des légendes plus ou moins inventées comme celle du deuxième épisode, où un village forestier aurait disparu en entier le jour d’un festival, village qui dans le jeu attire ensuite les promeneurs et les enferme dans cette dimension parallèle. Les trois premiers épisodes sont sortis en France mais malheureusement, le quatrième est définitivement bloqué au Japon par Nintendo ; ceci dit, des fans ont réalisé un patch complet traduisant le jeu en anglais. Comme dans The Grudge, le joueur possède aussi une lampe torche qui est parfois une des seules façons de s’éclairer dans les pièces, les greniers, les couloirs, les sous-sols… (bande annonce 1, bande-annonce 3, bande-annonce 4) (cut-scene Project Zero 2) (écouter le thème musical de Project Zero 2)

Il y a aussi la série des F.E.A.R. dans le genre First Person Shooter horrifiques, c’est à dire des jeux de tir a la première personne, développés par Monolith Productions et dans lesquels on combat une fillette fantôme appelée Alma, qui a de longs cheveux noirs et des sens sur-développés. Elle peut vous suivre partout et apparaître instantanément, et vous plonger dans ses souvenirs comme le fait Sadako avec la vidéo et les flashbacks. Aussi, elle contrôle par télépathie une armée de soldats génétiquement modifiés, à elle seule (bande-annonce 2).

Sources :
Interview des réalisateurs sur DVD (Ring, Ring 2, Ring 0, Dark Water, Memento Mori), livret Dark Water réalisé par les journalistes de Mad Movies
Dictionnaire du cinéma asiatique (Nouveau Monde Editions)
The Ring World, Sancho Does Asia, Project Zero.fr, Gamekult, IMDB, Wikipedia English
Et tous les films : Ring, Ring 2, Ring 0, Rasen, The Ring Virus, Dark Water, Whispering Corridors, Memento Mori, Wishing Stairs, Voice, A Blood Pledge, Ju-On : The Curse 1 & 2, Ju-On : The Grudge 1 & 2, Ju-On : Old lady in white, Ju-On : Girl in black, Kaïro, Séance, Retribution, One Missed Call, Phone, Deux Soeurs, Shutter, Ghost Train, Loft, Le Cercle, Le Cercle 2, The Grudge, The Grudge 2, The Grudge 3…
Autres liens : Mes critiques de Project Zero et Project Zero 2
Mes critiques de F.E.A.R. et F.E.A.R. 2
Ma critique de Tomie
Ma présentation de Memento Mori