Ingrid Betancourt est vivante grâce à Hélène Dieudonné

Il parait qu’Ingrid Betancourt est vivante. Je suis bien content pour la famille mais je m’en fous à peu près autant que de la vie sexuelle de Leonid Brejnev. Ca fait des années qu’on nous parle de cette dame que je ne connais pas. Pourquoi m’en parle-t-on ? Elle a choisi de vivre dans un pays où la coutume veut qu’on enlève les gens. Elle s’est faite enlever : c’est son problème.
Si elle avait choisi de vivre en France où la coutume est de picoler au bistro avec les copains, elle n’en serait pas là. Elle aurait peut-être une cirrhose du foie et on n’en parlerait pas.

Elles n’aurait pas eu de problèmes avec les FARC sauf quand elles sont en grève ce qui est probablement regrettable à l’approche des examens d’Uribe, le président de Colombie les Deux Eglises où est enterré le président qui a la Gaule, ce qui est un peu gênant dans la perspective de l’examen en question. Déjà qu’ils sont bêtes en cours.
De toute manière, en général, dans ces pays du sud, la vie est dangereuse. Pour ma part, je ne vais jamais au sud, sauf quand je dois aller chercher des amis blogueurs au poste de police à Villejuif.
On ne fait pas d’omelette sans casser des c… Elle a choisi de vivre chez ces indécrottables fournisseurs de produits stupéfiants et se retrouve à la une de la presse indépendante française. Cette presse libre ne trouve pas mieux de titrer : « Ingrid Betancourt est en vie, Hélène Dieudonné se dit encouragée » comme si elle y était pour quelque chose et bien que nous soyons le 30 novembre. Ca me gave. C’est stupéfiant.
Répétez après moi : « Ingrid Betancourt est vivante grâce à Hélène Dieudonné, bénissons-la ». Remplacer « Hélène Dieudonné » par le nom du Président de la République et « la » par « le ».
C’est frustrant cette journée avec l’autre qui passe à la télé la veille pour qu’on ne puisse pas en dire du mal. C’est raté. Je craque. C’est soit ça, soit la dépression nerveuse. Soit la sombritude dans l’alcoolisme, la sodomie, la zoophilie ou l’utilisation de mots clés idiots pour voir si ça fonctionne aussi bien chez moi que chez d’autres. Je parle des mots clés dans le blog. Pas de la sodomie, l’alcoolisme ou la zoophilie. Je continue donc à dénoncer.
Il nous promet qu’on sera payé le double le dimanche. C’est déjà le cas en principe. Et en plus mon patron ne veut pas que je travaille le dimanche alors que moi je veux bien travailler le dimanche à condition que je ne travaille pas le vendredi surtout si je gagne plus d’oseille comme ça.
Je vais faire une proposition. Le seul intérêt de travailler le dimanche, c’est d’être payer double : ça permet de consommer plus et de faire marcher l’économie. Sinon, ce n’est pas parce que les magasins sont ouverts le dimanche qu’on aura plus de pognon à consommer… Les magasins ouverts le dimanche vendront moins les autres jours. En fait, les magasins veulent ouvrir le dimanche s’ils sont les seuls ouverts le dimanche juste histoire de fausser la concurrence. M. Auchan veut bien ouvrir sa boutique le dimanche si M. Carrefour est fermé sinon il ne gagnera pas plus d’oseille. Toi y en compris que ça y en a être une belle connerie ?
« Chérie, qu’est-ce qu’on fait dimanche ». « On pourrait aller acheter une tondeuse à gazon ». « Mais, Chérie, on vit en appartement et on n’a pas d’oseille ». « Oui mais Hélène Dieudonné nous a dit qu’il fallait acheter des trucs le dimanche ».
J’en étais à faire une proposition. Si le seul intérêt de bosser le dimanche est de gagner double pour faire marcher la consommation, ces cons-là pourraient nous payer double un autre jour.
Qu’est-ce qu’il a encore promis ?
Ah oui ! Ne plus indexer les loyers sur l’indice du prix à la construction. C’est déjà le cas.
C’est pas moi qui le dit, mais l'article 35 de la loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005. Elle n’était pas au gouvernement, à cette époque, Hélène Dieudonné ? D’accord, elle était Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, pas Ministre de l’Aménagement de notre Intérieur à nous, mais elle pourrait quand même se renseigner avant de jacter dans le poste. Tiens ! Je ne donne pas de lien : vous connaissez Internet et trouverez l’information en moins de dix secondes, ne serait-ce que sur le site de l’INSEE.
La proposition a l’intérêt d’avoir un côté ubuesque qui pourrait nous faire rigoler bêtement si nous n’étions pas amateurs de blogs de hautes tenues. Les gens gueulent : « les prix augmentent trop vite, mon caddie est de plus en cher au supermarché, il y a trop d’inflation ». L’autre, elle nous répond : « ça tombe bien ! on va s’en servir pour indexer le prix des loyers ».
Non seulement mon patron ne veut pas que bosse le dimanche mais en plus j’ai acheté mon appartement : je me fous donc des loyers. Etudions les autres mesures proposées par Hélène Dieudonné.
Elle veut nous payer les RTT. Je traduits : ça veut dire soit supprimer les 35 heures, la seule mesure des 30 dernières années qui ait réussi à faire baisser le chômage significativement soit nous faire faire des heures supplémentaires ce qui est déjà possible.
Elle doit être payée pour nous faire rigoler. On a eu raison de voter pour elle. Il y a trois mois, elle nous pond une loi pour défiscaliser les heures supplémentaires… Elle veut maintenant qu’on fasse moins d’heures supplémentaires en les remplaçant par des RTT qui seront payées normalement… et fiscalisées.
Encore ! Encore !

Non. Ca suffit.
Mesdames, Messieurs, vous avez devant vous le seul billet de la blogosphère qui parle à la fois d’Hélène Dieudonné et de Leonid Brejnev. Enfin, je crois. Je ne mérite pas un double salaire ?
Enfin… Dieu est peut-être donné, mais les loyers restent à payer.
Et Thomas Hugues n’est pas l’amant d’Hélène Dieudonné.