Genre : Série policière
Année : 2002 à 2008 (5 saisons). Série créée par David Simon pour la chaîne HBO
L’histoire : Une bande de policiers enquêtent sur les activités illicites des dockers de Baltimore grâce à de minutieuses écoutes téléphoniques.
A propos de la série :
La série a reçu d'excellentes critiques et est même considérée par plusieurs journaux (Time Magazine, The Chicago Tribune, Newsday, The San Francisco Chronicle, Variety, The New York Post, Entertainment Weekly et The San Jose Mercury News) comme la meilleure série de toute l'histoire de la télévision américaine.
Critique de Ber :
Clap de fin pour une série qui n'a jamais dérogé à sa qualité première.
Non content de s'appuyer sur les épaules de quelques auteurs chevronnés de polar (De Pelecanos à Richard Price en passant par D.Lehane), Davis Simon va utiliser son expérience journalistique pour nous mettre en lumière les quartiers chauds de Baltimore à travers le prisme d'une rédaction de presse écrite. C'est donc en terrain connu que l'auteur va développer le dernier chapitre de son chef d'œuvre.
Les idées vont à nouveau fleurir sous le signe de la folie scénaristique : ici la création d'un pseudo serial killer afin de maintenir à flots l'argent alloué à une enquête narcotique qui stagne quelque peu. Le système, toujours aussi incapable de se purger de ses côtés les plus avilissants, va permettre au mensonge saugrenu d'un policier isolé de trouver une résonnance tonitruante dans la réalité sociétale. Bluffant.
Comme à l’accoutumée, le programme ne laissera jamais ses personnages sur le carreau pour notre plus grand plaisir. Le spectateur aura droit à la conclusion de l'enquête sur Marlo, l'insaisissable dealer de Baltimore. L’aficionado vivra solennellement le devenir de CHAQUE personnage. Le téléphage pleurera sur le sinistre destin d'Omar, le bad guy néanmoins estimé. Et moi, je suivrai, dans une transe toute contenue, le final en apothéose d'une série en tout point formidable.
Les sentiments vont s'interpénétrer. Les constats seront durs à avaler. La violence, malheureusement, perdurera. Et c'est le cœur un peu lourd que la sempiternelle scène finale kaléidoscopique sur fond musical défilera devant nos yeux, avec la certitude qu'on ne croisera plus jamais tous ces visages devenus familiers. La mélancolie atteint son paroxysme lorsque commence à retentir les sirènes du générique de la première saison, telle une boucle définitivement bouclée. Trop sensible le garçon? Non, non....C'est juste une déclaration d'amour télévisuelle d'un gars qui a embrassé la cause d'un concept plus que maîtrisé!
Note : 19,Snif Snif.../20
Ber