Filmé comme un porno, On ne devrait pas exister crée une hystérie brute de décoffrage, installe un malaise permanent et débite de grandes phrases apparemment philosophiques mais souvent vides de sens. On peut voir le film comme le double portrait d'un type qui cherche à se construire : ni Hervé ni HPG ne savent quoi faire ni comment le faire. Improvisations qui partent en vrille, surréalisme désabusé : HPG ne fait rien comme tout le monde, et il le crie haut et fort. Difficile de voir où il veut en venir et ce qu'il conte faire par la suite. Mais On ne devrait pas exister étant bourré de fulgurances (plus ou moins maîtrisées), cela ne poeut qu'éveiller une certaine curiosité. Au spectateur de s'accrocher, de tenter de comprendre, ou de rejeter en masse un film effrayant comme pas deux.
6/10