Il faut donc plus de deux heures à Alan Parker pour démêler un écheveau pas franchement complexe et rendre ainsi hommage à ceux qui combattent depuis toujours la condamnation à mort. L'ambition est noble, le traitement fort correct. Parker suit tour à tour deux personnages (une journaliste, Kate Winslet, et le condamné, Kevin Spacey, en flash-back) dans un puzzle qui aurait presque pu être magistral si l'on n'avait pas tout pigé depuis le début. Interprétation de qualité supérieure, volonté de livrer un propos courageux : La vie de David Gale apporte néanmoins une bonne nouvelle, celle que l'Alan Parker d'il y a vingt ans n'est pas mort. Après une série de films médiocres et tiédasses, il montre qu'un beau retour est possible, et que l'on peut s'attendre à revoir quelques brûlots dont il avait le secret dans les années 80. C'est déjà ça.
5/10