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Un sacré barrage

Publié le 24 avril 2010 par Didier54 @Partages
Un sacré barrageCe fut une bonne semaine de "reprise" pour moi. Je parle boulot.
Ce fut une bonne semaine parce que j'avais suffisamment de taf mais aussi parce que plein de gens n'étaient pas là, encore en vacances. Certains d'ailleurs bloqués quelque part dans le monde. Mais pas que. Peu importe, en fait.
Ce qui fut frappant, au-delà du fait que dans ces périodes je trouve à me garer sans tourner dans le parking, c'est la sérénité qui régnait dans la maison.
Par ricochet, ces semaines montrent à quel point les tensions sont nombreuses entre les gens et dans le boulot. A quel point, mais souvent on n'y prend pas garde, la nervosité flotte dans l'air.
Je me suis fait la remarque que l'air de rien, on se protégeait vachement de cette tension en temps normale. Sans toujours en être conscient. Sans toujours s'en rendre compte. Comme si à l'insu de son plein gré, on se drapait d'un voile. D'une enveloppe. D'un bouclier.
Cela m'étonne.
Et cela m'épate.
Cela m'épate parce que c'est hyper banalisé, finalement, d'évoluer dans des contextes tendus. On fait mine, peut-être bien.
Et cela m'épate parce que dans ces périodes plus tranquilles, je mesure à quel point ces tensions ne sont pas forcément fondées. Il est donc possible de faire autrement. Elles sont même de l'ordre du superflu, dans certains cas. Je veux dire, ça n'est pas toujours la peine d'en rajouter. Je veux dire aussi que c'est souvent lié à des relations entre personnes. Qui ne s'apprécient pas. Se jalousent. Ou masquent le fait qu'elles n'en branlent pas une.
Une nervosité qui exprimerait finalement de la mauvaise conscience en chaîne, chapelet dérisoire de costumes trop grands ou de théâtre trop insipides.
Je me dis que ce superflu qui s'accentue, il est sans aucun doute le reflet de ces recherches d'essentiel par ailleurs. Car dans le même temps, on sent bien que chacun se cherche une philosophie, une attitude, une méthode.
J'ai du coup repensé à ce pote qui aimait à dire en boutadant que vraiment, faut pas se faire chier à faire simple quand on peut faire compliqué. Sa potacherie de l'époque est quasiment devenue un mode de vie aujourd'hui.
On pourrait s'en passer. C'est pourtant un sacré barrage.

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