Chambre n° 10 d’Ake Edwardsson

Publié le 24 avril 2010 par Angelita

Paula Ney, 29 ans, est retrouvée pendue dans la chambre d’hôtel N° 10 au troisième étage. Elle a la moitié du bras peint en blanc et a laissé une lettre d’adieu.

Winter, 45 ans, commissaire, se rappelle avoir enquêté, au début de son entrée dans la police, sur une affaire de disparition où le même hôtel était impliqué.

L’enquête s’annonce longue, difficile car la police n’a aucun élément viable même si l’assassin leur a laissé quelques indices qui sont inexplicables. Les enquêteurs s’interrogent, cherchent, passent du temps à chercher mais c’est très difficile car Paula avait peu d’amis, ne parlait pas beaucoup, ne se livrait pas comme le reste de sa famille. Les enquêteurs ont peur de passer à côté d’éléments essentiels.

Winter a l’intuition que les deux affaires sont liées. Mais pourquoi ?

Le dénouement est impressionnant.

Pour ma part, ce n’est pas la première fois que je lis un auteur suédois et je ne parle pas de Stieg Larsson. Si vous vous attendez à retrouver Stieg Larsson dans ce policier, vous vous trompez lourdement. Ce roman est beaucoup plus subtil, il s’attache plus aux personnages, à leur évolution, à leur franc-parler, aux différents caractères, à la vie en Suède.

Winter a acquis son expérience de flic sur le terrain et au cours de sa carrière  car ce que l’on apprend à l’école de police est tout à fait différent. Ne sont pas pris en compte les gens, ce qu’ils pensent et ce qu’ils font.

Il y a des retours en arrière, nécessaires il faut bien le dire, mais ils sont tout de même déstabilisants car on passe un peu du coq à l’âne. Premier point noir à mon avis du livre.

Deuxième point noir et est-ce une erreur de lecture de ma part ? Pourtant j’ai relu les deux passages et ne pense pas me tromper. Birgersson fume (p 210) mais il ne fume pas car il a arrêté (p 147).

Ce roman est plutôt cérébral. Les rebondissements ne sont pas nombreux sauf à la fin. Cela suit le cheminement de l’enquête et comme on le sait un assassin n’est jamais trouvé dans les 48 heures. Nous avons le travail d’une équipe, qui semble unie mais dont les caractères sont tout de même très différents. A mon avis, ils sont complémentaires.

Ces flics ont tous une vie familiale et un passé, pas toujours très net à cause des coups durs de la vie.

Nous sommes en Suède et le temps joue beaucoup dans cette histoire. Le passé et le présent sont liés même par les mois où les évènements se sont déroulés. Et comme nous sommes en Suède, les jours en hiver ne sont pas très longs, le temps est souvent tempétueux. Comme les hommes.

Je recommande ce roman mais il ne faut pas vous attendre à un thriller avec des rebondissements du début à la fin. Il faudra que vous réfléchissiez avec les membres de l’équipe.

Lu dans le cadre du prix littéraire des blogueurs de George Sand

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