Certains soirs, on s'aperçoit, dans une brume indéfinissable, que ce soir là, a vraiment compté. Allez savoir pourquoi… Une certaine sensation qui envahit les poumons et on sait que ce soir là, précisément, comptera plus que tout autre.
Alors que j'avais complètement oublié d'alimenter ce blog, je réfléchissais pendant ces quelques heures à la suite de séquences formant ce vaste système combinatoire plus ou moins aléatoire, évidemment, qu'était mon expérience d'être humain. Dit comme ça, tout cela paraît bien obscur, mais à y réfléchir on se rapproche de la question essentielle en philo “quid, du libre arbitre ou du destin ” ?
Les coïncidences ne seraient-elles pas le nombre zéro de la roulette-casino, apparaissant au moment où l'on s'y attend le moins ?
D'une coïncidence peut naître un amour, une brouille, un débouché professionnel, une rencontre improbable. Tant de coïncidences peuvent venir subrepticement bouleverser l'existence.
Mais qu'est-ce qu'une coïncidence ? L'éclat d'obus d'un dommage collatéral positionnel ? Un ricochet hasardeux d'une vie à l'autre ? Que serait la vie sans coïncidence ? Et moi, où en serais-je si… Et mes si restent dans la boîte à si, do ré mi fa sol la si do, et puis, je ne sais si, un instant, une vie, l'ombre de ma nuit faire ressortir mes si en ombres gigantesques. Et si mes si coïncidant au hasard on ne peut plus hasardeux de mes jours ordinaires, étaient le reflet brumeux de mes propres choix ?
Avec des si, bien sûr, j'aurais déjà refait la peinture du couloir, je ne noierais pas le poisson à certaines questions et je jetterais dans l'eau sale du bain quelques décisions. Bien sûr, avec des si, je referais cette vie et les coïncidences deviendraient si banales que j'en arriverais à les oublier.
Mais les coïncidences ont toujours de l'importance. Et les si sonnent clair et haut ce swing en si mineur “have you ever…”