« notre partenaire principal, l’INPI, est farouchement opposé à ce que l’exposition donne la parole aux défenseurs du « libre ». Nous avons essayé de discuter et d’argumenter avec eux mais l’INPI reste intransigeant sur sa position. Nous sommes donc obligés, avec grand regret, de ne pas présenter votre parole que vous aviez, aimablement, accepté de rédiger et d’enregistrer. »
On m’a très rapidement signalé cette histoire au sujet de d’une expo organisée à la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette à Paris. Au début, j’ai pensé à un malentendu, puis comme j’ai l’habitude de me rendre à la Cité des Sciences pour pas mal d’évènements relatifs aux logiciels libres comme le PyCon-fr ou les Ubuntu parties, je me suis dit que tout ceci était de toutes façons un malentendu, vu que la Cité des Sciences a TOUJOURS accueilli les communautés du Logiciel Libre TRES chaleureusement. Donc nous allons bien faire la différence, il s’agit bien de l’INPI qui est responsable de cette connerie et non la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette.
Mais voilà à l’INPI, il y a des cons. Et les cons, une fois de plus ont osé ! Pour vous situer correctement le truc, l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) c’est le machin où on va enregistrer des idées et tenter de les faire breveter pour s’assurer une rente à vie sur 12 générations (petit jeu auquel nous sommes d’ailleurs tellement nuls que dès qu’un français a une idée, aussi conne soit-elle, il va la faire breveter à l’étranger).
L’exposition intitulée «Contrefaçon, la vraie expo qui parle du faux », est le faux évènement qui aura réussi à me mettre dans une vraie colère en censurant la Free Culture (attention Free au sens de libre, et non de gratuit). Cette histoire me rend hystérique car la personne que l’on a censuré, Isabelle Vodjani est une personne que je connais personnellement pour ses activités autour de l’art libre et que j’apprécie particulièrement. Je vous invite donc tout particulièrement à lire ceci, où Isabelle explique avec quelle stupidité, l’organisme national sensé protéger les créateurs en tous genres et favoriser l’innovation, se tourne en ridicule en censurant une pratique légale et respectueuse du droit de la propriété intellectuelle, fondatrice de l’Internet, reniant ainsi toute une génération d’entrepreneurs qui ne manqueront pas de s’en rappeler le jour où ils auront un choix de société à faire pour diffuser et vivre de leurs idées.
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