Plus aucun Merritt ou pamphlet contre les lois du sport-business

Publié le 23 avril 2010 par Thisisallover

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Le sport professionnel n’est pas loin de se casser les reins. Bousculé par des affaires de proxénétisme, la débandade semble proche. Cette fois,  c’est une affaire propre à « l’augmentation de la taille du pénis », selon les termes de l’avocat de LaShawn Merritt, qui ébranle le monde du sport. A première vue, et même si la frontière entre vies privées et publiques est de plus en plus poreuse ces derniers temps, le rapport au monde de l’athle semble inexistant. Sauf que, dans cette optique, le champion olympique et du monde du 400 mètres a utilisé un stéroïde anabolisant (DHEA), inscrit sur la liste des produits interdits par l’Agence Mondiale Antidopage. Etoffant ainsi la liste, déjà bien touffue, des sportifs tombés entre les mailles du filet. Des cyclistes en pagaille (Ballan, Santobrogio et Frei chez Bmc ; Li Fuyu chez RadioShack) ainsi une poignée d’athlètes parmi lesquels l’espoir du sprint chinois, Jin. Celle-ci, positive à l’epitestostérone, a été suspendue 4 ans et bannie à vie de l’équipe nationale. Sanction lourde et exemplaire.  A l’inverse, dans les sports plus médiatisés et à forts enjeux financiers, les peines sont dérisoires. Preuve en est avec le tennisman américain Odesnik, multirécidiviste et seulement condamné à une suspension de trois mois.
Le monde du monde du ballon rond, pas épargné (le roumain Mutu, coutumier du fait a été suspendu jusqu’au 29 octobre prochain) parait tout de même moins touché par le fléau. En surface seulement. Car si plusieurs joueurs sont décédés de manière douteuse ces dernières années et si le football a été  frappé par l’affaire puerto, c’est surtout l’enquête de l’AFLD, publiée en 2008, qui focalise les craintes des dirigeants du football. Réalisée sur un panel de 138 sportifs, celle-ci a révélé que 22 d’entre eux avaient utilisé des substances proscrites par l’AMA. Plus affligeant encore, près de 20% des athlètes incriminés étaient des footballeurs. Si le cyclisme et l’athlétisme, communément cités comme sports gangrenés par le dopage, se classaient respectivement 3ème et 4ème, le rugby talonnait de près le foot. Pourtant, peu de footeux ou rugbymen ont été confondus dans des affaires de dopage, ces dernières années, révélant (confirmant) la protection qui entoure les « sports-business » qui drainent énormément d’argent.  Messieurs les dirigeants, ne vous inquiétez pas, ces enquêtes ont été réalisés dans un but sociologique, ne divulguant ainsi aucune information à la justice mais vous invitent, cependant, à revoir votre système, en pénalisant les sportifs comme ils le méritent et non en fonction de l’argent qu’il génèrent.


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