Franchement, on ne va pas pleurer. Samaranch est mort, il avait 89 ans, ce qui est déjà bien. D'autant plus si l'on connait ses penchants politiques... et au moment où des crimes franquistes pourraient être jugés à Buenos Aires. (Photo : Samaranch, 1e en partant de la droite, effectuant un salut fasciste en 1974).
Ancien président du Comité international olympique (CIO) est mort à l'âge de 89 ans, Juan Antonio Samaranch a dirigé pendant vingt et un ans (4 mandats), le Comité internationale olympique (CIO), ce qui fût le règne le plus long après celui du baron Pierre de Coubertin (1896 à 1925).
C’est avec Samaranch que les Jeux basculent dans le gigantisme, tant dans le nombre de disciplines et d’athlètes qui explosent que dans les chiffres, avec l’arrivée des multinationales et surtout de la télévision, qui permet au CIO d’engranger de juteux droits sportifs qui ne cesseront d’augmenter. Le revers de la médaille est moins glorieux avec l’apparition de la corruption, des scandales financiers et du dopage (affaire Ben Johnson, JO de Séoul 1988) qui ternissent l’idéal olympique.
A l'heure où de nombreuses personnalités dont Nicolas Sarkozy salut la mémoire de Juan Antonio Samaranch, il ne faut pas oublier que ce monsieur fût membre de la fraction fasciste du Movimiento et secrétaire des sports sous le règne du dictateur espagnol, Franco.