Je viens de visionner la vidéo de Tourisme Montréal (38 minutes) découverte sur Courir Longtemps, et j’avoue que c’est la maturité web dont font preuve les acteurs nord-américains qui impressionnent.
J’ai retenu quelques phrases importantes en introduction, qui posent les bases vers un marketing relationnel :
- Plus personne ne veut être un touriste
- Nous recherchons des expériences authentiques à saveurs locales
Cela me fait notamment penser à Mon Nuage qui propose des contextes et expériences, et c’est là je trouve le point nodal de toute stratégie social media, comme l’écrit Helge Tennø :
“It’s not about interrupting them, telling them how brilliant their shoes are. Its about adding value to the experience, making the running experience better, enhancing it, adding new concepts to it.”
Comment proposer des expériences riches au-delà du produit/service ?
Tourisme Montréal a donc recruté 5 blogueurs ou insiders, en partant de différents postulats/valeurs :
- laisser-faire
- crédibilité
- authenticité
- transparence
- et objectivité
… ce qui est possible dès lors que les blogueurs s’affirment. De fortes personnalités sont impératives, et donc le recrutement 2.0 est sans doute un élément important de la relation client/agence.
Il ressort aussi que ces « vedettes » blogueurs ont suivi des formations (RP, SEO, écriture Web), qui est un autre levier de la relation client/agence (cf. Vidéo de Martin Ouellette – L’avenir des agences de publicités).
Cela rejoint les conversations sur Médias Sociaux, lesquelles conseillent de recruter des ambassadeurs, des fans ou personnes qui connaissent parfaitement bien leur secteur (un community manager, un expert sectoriel, comme le dit Akostic ?), car les outils s’apprennent aisément.
Toutes ces réflexions convergent vers des humains de marque, comme le fait aussi Ford avec son Social Media Manager Scott Monty et la stratégie qu’il a développé :
Source : Idaos – Stratégie Internet & Nouveaux médias
J’avais retenu cette phrase de lui il y a un an sur son blog :
« We’re not interested in advertising on social network; we’re interested in getting in there and interacting WITH people ».
Cela rejoint l’autre phrase dans le billet d’Idaos :
« I believe that people would rather have a conversation with a person than a brand. »
It’s all about the Cs
Context + Community + Conversations + Commerce + Content
Helge Tennø nous dit :
« The future of advertising is not MORE display advertising, it is utilizing the mechanics and dynamics of the online conversation in order to create buzz, attention and interest on arenas where we are not interrupting conversations, but contagiously igniting them. »
Le verbe « to ignite » signifie « déclencher », « faire naître » (to ignite a debate) ou encore « provoquer ». Il est probablement plus approprié pour des humains que pour des marques, ce que Tourisme Montréal a vraisemblablement bien compris.
L’avenir de la communication passe-t-elle par de la relation, et donc par des humains de marque ? Je reprendrais ici un extrait « adapté » de l’interview dans Marianne en date d’avril 2010 de l’historien Theodore Zeldin :
Le mouvement de fond de la communication, c’est la religion de la transparence, avec pour conséquence, une impuissance croissante des Etats et des individus. Qu’est-ce qui prévaut, à partir de là, pour chacun d’entre eux (…) ? Eh bien, c’est moins ce que ces derniers disent et promettent que ce qu’ils sont : quelle est, autrement dit, leur personnalité réelle ? Derrière ce décorum impersonnel, on recherche des individus de chair et de sang.