Portrait de Jean-Roger Delsaud, rédacteur en chef du Midi Olympique

Jean-Roger Delsaud, aujourd’hui rédacteur en chef du Midi Olympique a eu un parcours atypique. Titulaire d’un DEA géographie rurale, il choisit en sortant de la faculté de créer son propre bureau d’étude où il a travaillé pendant 10 ans. Il est alors joueur de rugby au club du TUC et partira par la suite jouer en première division à Cahors.

Dans le but d’arrondir ses fins de mois, il entre comme pigiste au sein de La Dépêche du midi. Il laisse ensuite tomber le métier de chargé d’études pour accepter une offre d’embauche du Midi Olympique.

Il commence alors à travailler sur la rubrique internationale car il était le seul journaliste à savoir parler anglais! Il suivait les équipes internationales dans leurs tournées en hémisphère sud. Lors d’une tournée de l’équipe australienne, ils étaient seulement deux journalistes étrangers, un de L’équipe et lui. Ils étaient bien plus apprécié des joueurs que les journalistes australiens qui étaient très sévères après une défaite. A la fin des années 80 et jusqu’à la professionnalisation du rugby en 1995, la France était quasiment le seul pays où les journalistes suivaient d’autres équipes nationales que la leur, ce qui a beaucoup surpris les étrangers.

En 1989 a eu lieu en Afrique du Sud une tournée du XV mondial, sélection des meilleurs joueurs français, australiens, gallois et irlandais, qui devait affronter les Springboks. Jean-Roger Delsaud a alors fait des rencontres mémorables, avec David de Villiers, capitaine mythique des boks, ou encore Frederik de Klerk qui était en campagne présidentielle et qui lui a parlé de ses projets pour l’Afrique du Sud, notamment la fin de l’Apartheid. Tous ces projets ont par la suite vu le jour lors de son mandat présidentiel.

Jean-Roger Delsaud deviendra ensuite le rédacteur en chef du Midi Olympique. Il se répartit le travail avec Jacques Verdier, directeur de rédaction. Leur rôle consiste à superviser le travail, l’animer, le relire et  revoir le contenu. C’est moins un rôle d’écriture, mais plutôt d’organisation, de gestion et d’analyse.

Son plus grand souvenir est la coupe du monde de rugby 1995 en Afrique du Sud. Il a passé deux mois auprès des équipes australiennes et sud-africaines, en compagnie de Serge Blanco et Thierry Gilardi. Il dit même s’être fait des amis au sein des joueurs durant cette période.

Il était présent à la cérémonie d’ouverture dans un stade de rugby au Cap. Nelson Mandela allait rentrer pour la première fois dans un stade de rugby et personne ne savait ce qui allait se passer. Il a reçu une ovation incroyable, la coupe du monde avait alors atteint son premier objectif.