Liaison avec la police dans les bus, suppression des allocations familiales, halls d'immeuble... Lors de sa visite à Tremblay-en-France, Nicolas Sarkozy n'a rien promis qu'il n'ait déjà dit, et rien d'annoncé qui ne soit pas existant, comme le rappelle lemonde.fr
Effectivemement, comme le note sur son blog le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone, «le chef de l’Etat s’est livré à une espèce de « best of » de mesures-gadgets déjà formulées ces dernières années en matière de sécurité».
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«Dans chaque bus, une liaison directe avec la police». La plupart des 4.000 bus franciliens sont déjà équipés ou en voie de l'être par le STIF. Il en va de même pour les bus du réseau de Tremblay-en-France.
«Suspendre les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire injustifié». C'est «une idée vieille comme Nicolas Sarkozy», note le Mouvement des jeunes socialistes. Et pour cause, elle figurait déjà dans le programme de Nicolas Sarkozy en 2007. Sans compter qu'une loi de 2006, jamais appliquée, existe déjà. «En Grande Bretagne, le taux d’absentéisme scolaire a augmenté de 40% depuis que le pays pénalise financièrement et emprisonne les parents «responsables», notent Bruno Julliard et Jean-Jacques Urvoas dans un communiqué
Intervention «sans restrictions» dans le hall d'immeubles. Ironie de l'histoire, c'est Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, qui a fait voter une loi dans ce sens en 2003.
«Etablissements spécialisés» pour les jeunes de moins de seize ans. Luc Chatel avait
annoncé la mise en place pour la rentrée 2011 de cette mesure phare du programme de... Jacques Chirac en 2002. «Un délai qui paraît court, particulièrement avec la politique de
non-remplacement d'un professeur sur deux», note lemonde.fr.
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«Un policier référent» dans les établissements difficiles. Le dispositif existe déjà, et
pour cause, il a été mis en place en 2004 par un ministre de l'intérieur nommé... Nicolas Sarkozy. «Un bureau, c'est bien, mais restera-t-il des policiers à mettre dedans? Après les 9200 suppressions de postes
depuis 2007, le déficit de gendarmes et de policiers se fait sentir partout», soulignent Bruno Julliard et Jean-Jacques Urvoas.
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