Silence éloquent depuis plusieurs jours autour du rapport Albanel sur le livre numérique rendu la semaine dernière. J'ai attendu un peu. Pas grand chose dedans en effet. Voeux pieux pour une baisse rapide de la TVA à 5,5% et pour un prix unique du livre numérique (cela fait longtemps que la chose est déjà dite et redite), pour faire de Gallica le grand moteur de recherche des livres en France -on peut rêver-... Vous vous demanderez sans doute comme moi combien un tel rapport à t-il pu coûter? Peut-être que le Canard s'intéressera à la question prochainement. Finalement, les deux choses inédites que j'aurais retenu c'est la proposition de la création d'un "Parlement du Livre" (oui, oui, vous lisez bien) et la proposition d'encadrement du prix minima "la possibilité de doubler la disposition du prix unique d'une règle interdisant aux éditeurs de consentir, par exemple, un rabais supérieur à 50% du prix du livre papier pour un livre numérique pourrait être également examiné. Cette mesure serait de nature à conforter les libraires qui ne verraient pas leur offre et notamment celle de livre de poche concurrencés par des formats numériques à très bas coût" (page 11). J'avoue que j'en suis resté bouche-bée. En filigrane, surtout protéger les livres de poche et les libraires qui ne sont bons qu'à vendre les livres en papier... On se demande qui a bien pu glisser une telle demande parmi les éditeurs consultés? Sincèrement, je regrette que Hervé Gaymard n'ait pas été sollicité pour poursuivre sur le numérique son passionnant travail sur le prix unique du livre.