Etre vivant, c'est l'incomparable privilège d'être unique. Et cependant être présent partout, en sentant que toute vie renaît et multiplie.
Quand tu marches le long de la plage, remettant une par une les étoiles de mer ensablées à la mer, c'est le genre d'impression profonde qui monte en toi.
Tu n'es pas obligé de le faire, tu n'as de compte à rendre à quiconque et pourtant, tu as choisi de ne pas appartenir au camp des compagnons de la mort.
Paul Watson et son équipage ont sauvé 528 baleines lors de leur dernière campagne en mer australe.
528 baleines sur un total de 1035.
Il s'agit en effet de l'objectif que s'était fixé la flotte baleinière japonaise en venant une nouvelle fois chasser dans les eaux glaciales sanctuarisées de l'Antarctique.
528 baleines.
C'est peu et énorme à la fois.
Surtout pour celles qui sont toujours vivantes.
A l'inverse, c'est un manque à gagner de quelques 132 millions de dollars pour les tueurs des océans.
Et ils n'ont même pas couvert les frais engagés. Pour cela, il fallait en massacrer 700 au minimum.
De telles choses, belles comme abjectes, ne sont possibles que sur terre.