Magazine Culture
Le monde du sport n'est pas à l'abri des folies de grandes stars de cinéma.
À l'époque on aimait Butch Bouchard d'abord parce qu'il était francophone mais aussi parce qu'il était grand et fort et défendais les petits canadiens-français vis-à-vis des "méchants anglais".
En dehors de la patinoire on pouvait le croiser dans la rue et il vous aurait allumé votre cigarette.
On aimait nos sportifs parce qu'on s'y reconnaissait au travers d'eux.
Avec le temps, avec le dévoilement des salaires et la perte de contrôle totale de la distribution de ceux-ci on a transformé une bande de "bons gars" comme on en retrouve comme fonctionnaire, comme commercants ou dans la shop, en superstar millionnaire.
À des millénaires de ce que nous sommes ou seront pour la plupart. Créant du même coup une certaine distance entre le joueur et le public. Notre regard a changé sur ses athlètes et nous avons commencé à les regarder comme leur salaire le commande: en être surnaturel. Après tout des gens comme Michael Jordan, Wayne Gretzky, Tiger Woods, Usian Bolt offrent et on offert des performances plus grandes que leur sport même en réinventant leur discipline sportive. Nous serions en droit de nous coucher devant ses gens en implorant les cieux criant "we're not worthy, we're not worthy!".
Mais nous nous gardons une petite pudeur. Nous prenons une photo ou nous nous contentons d'un barbeau en guise d'autographe sur un gilet, un drapeau, une pièce d'équipement. Fallait voir la lueur dans les yeux de mon fils quand il est revenu de son camps de hockey avec un autographe de Jonathan Bernier. "J'ai lancé dessus papa!".
Qui est Jonathan Bernier? un gardien de but qui fait ses débuts avec les Kings de Los Angeles cette année. Pas un superhéros mais dans les yeux de mon fils, pas loin.
Alors imaginez quand vous avez devant vous le joueur de hockey le plus spectaculaire de la Ligue Nationale de Hockey: Alexander Ovechkin.
Hier, alors qu'Ovechkin errait sur le trottoir autour du Centre Bell avant le match, un père de famille, le reconaissant est sorti de sa voiture, lui a présenté ses deux enfants qui se cachaient derrière lui tellement les reflets de la star se faisaient intimidants, et apportnat un gilet de hockey lui a demandé si il accepterait de le signer. Ce que Ovechkin a refusé de faire lui tournant le dos et quittant les lieux.
Ce qui est tout à fait son droit. Il peut choisir de ne pas signer si ceci ne l'enchante pas, si personne n'a de crayon, si le gilet tendu est un gilet du Canada ou d'un club adverse; il y a plein de raisons qui peuvent faire en sorte que la star veuillent la paix.
C'est dommage, ça manque de classe et c'est légèrement arrogant mais bon si on en fait des multimillionnaires, il faut s'attendre à des comportements erratiques de temps à autres de ces individus. Des comportements de gens qui se placent là où ils sont: au-dessus de la mêlée. On top of the mountain.
Ovechkin qui nous as habitués à être lumineux s'est soudainement couvert de gris. Tant pis.
Toutefois, plus tard dans la soirée, quand son équipe est entrée sur la glace et qu'elle a été accueillie par le traditionnel (et toujours juvénile) Chouuuuuuuuuuuu!, peut-être légèrement plus nourris par les images du rejet du jour, OvechCAVE à choisi de foncer sur l'un des deux petits-culs qui fait le tour de la zone des canadiens avec des drapeaux à la couleur de l'équipe locale. À la fin de leur trajet les deux enfants, entre 8 et 11 ans, qui patinent dans des directions opposées se rejoignent à l'entrée où les joueurs feront leur apparition. Ils bordent leur entrée sur la glace. OvechCAVE a foncé en direction de l'un d'eux et a freiné de toutes ses forces aspergeant de neige le pauvre enfant.
(...)
Ovechkin qui nous as habitués à être lumineux s'est soudainement couvert de noir foncé.
What
The
Fuck?
1) Voulait-il intimider un enfant de 8 ans?
2) Croyait-il fermer la gueule au public?
3) Est-il simplement idiot?
4) Toutes ses réponses?
N'en avait-il pas assez de briser le coeur de deux enfants en après-midi?
Et ça c'est que qui est filmé, le reste on sait pas...
Sévère A**hole
Honnêtement, ce joueur que j'aimais tant, je lui souhaite tout le mal possible.
TOUT le mal possible.
Incluant une jambe fracturée au contact inopiné d'une barre de fer ou un parachute qui ne s'ouvre pas quand l'avion pique du nez.
Dommage que les Canadiens n'aient que des schtroumpfs pour lui répondre.
Philadelphie, Boston ou Pittsburgh ont des raisons de le bouffer au prochain tour.