La fille tatouée – Joyce Carol OATES

Publié le 22 avril 2010 par Aventuresheteroclites

Joyce Carol OATES : La fille tatouée (2006)

Titre original : The Tatooed girl (2003)

En gros :Joshua Seigl est un écrivain du type intellectuel solitaire,  la quarantaine. Il vit confortablement et n’a besoin de personne. Jusqu’au jour où une maladie l’oblige à engager un assistant. Après d’innombrables entretiens, il rencontre par hasard Alma dite la Fille tatouée, nouvelle venue dans la ville. Pris de pitié devant cette fille maladroite, visiblement paumée et malmenée par la vie, il l’engage.  Bien mal lui en prends… ! L’assistante dévouée est une vraie pourriture.  

Mes impressions de lecture :  j’ai apprécié le style contemporain brut de décoffrage de Oates, l’ambiance, les personnages barrés. J’ai aimé aussi être surprise par le personnage éponyme, je m’attendais à une fille glamour, tatouée piercée rock stylée (comme sur la couverture), la totale, et bien non. 

♦ C’est une lecture dérangeante. Qui peut vous faire mal à l’estomac parfois. Il faut s’accrocher pour certains passages, c’est cru et politiquement sensible (antisémitisme).

Comment je l’ai découvert : Lu dans le cadre du Challenge Oates organisé par George (voir mes favoris). C’était le titre qui me branchait le plus dans sa large bibliographie. Honte à moi (je dirais même plus shame on me) je ne connaissais pas cet auteur avant de farfouiller la blogosphère.

Ca m’a fait penser à : La tache (Human stain) de Philip ROTH que j’avais étudié à la fac.  Beaucoup même, surtout dans la première partie du roman. Dans le côté peinture sociale, deux Amériques qui ne se fréquentent pas d’habitude : l’élite culturelle (un écrivain chez OATES, un prof de fac chez ROTH), et de l’autre les oubliés, les paumés, les illétrés et autres parias.

Je le recommande : si vous avez envie d’une plongée dans l’Amérique contemporaine, ses extrêmes, ses paradoxes, vous ne serez pas déçus du voyage!


Classé dans :Bouquins, Littérature anglophone