Voici donc le cap du millième article ! En quatre ans. Je ne sais pas s'il y en aura mille autres. La lassitude me prend parfois. D'écrire ici. Mais je suis ravi des rencontres faites. La blogosphère me rassure, finalement. Tous ces gens qui écrivent, et le plus souvent très bien. Sans compter ceux qui peignent, photographient, sculptent. Qui résistent ! Et puis il y a les lecteurs. Entre 80 et 120 par jour ici. Je m'en étonne. Je veux rester dans cet étonnement-là, qu'un gosse de dix ans comme une mamie de soixante-dix trouvent du plaisir à mes mots. Ces mots qui me mènent souvent par le bout du nez quand la moutarde me prend aux narines, résister vous dis-je, ces mots que je ne cherche pas à dominer. A quoi bon ! Je ne prétends pas faire oeuvre. J'écris turlututu si j'en ai envie. Je suis bien dans mon auberge espagnole, avec son sucré et son salé, son aigre et son doux, ses vins rustiques ou son champagne millésimé. Oh ! bien sûr ! j'ai dû affronter quelques déconvenues ! J'ai même été convoqué au château de Franz. C'est que votre gredin de serviteur s'emporte parfois. Mais il faut garder intact son pouvoir d'indignation. Au moins ça. Sans indignation l'homme perd son visage. Son histoire. Sa mémoire. Ses désirs et ses rêves. Naïf ? Oui, pourquoi pas. J'ai toujours revendiqué, partout, le droit à la naïveté et même à l'inintelligence. Je continuerai à le faire et je sais que vous continuerez à m'y encourager. Alors voilà. Lectrices et lecteurs, abonnées et abonnés, en ce millième article, je vous dis tout simplement : MERCI !