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Solitaire à l'infini

Par Anne Onyme

solitairealinfiniJosée Plourde
La courte échelle
154 pages

Résumé:

Je suis née le jour de la mutinerie. Je m'appelle Caroline. Ici, on m'appelle Caroline du Nord. Depuis le terrible soulèvement des élèves, le 16 septembre 2013, l'école est bourrée de caméras. Tous nos faits et gestes sont filmés. Des règlements rigides nous étouffent. Profs et élèves sont à couteaux tirés. Nous vivons dans la méfiance. Pire, nous sommes durs et froids, même avec les êtres que nous aimons profondément. J'ai pris ce cahier pour raconter l'histoire d'un grand besoin d'amour qui ressemble à un crime. Tant il a fait de victimes.

Mon commentaire:

Solitaire à l'infini est en fait un roman de science-fiction, même si la couverture ne le laisse pas présager. Caroline vit en 2029. Le monde a bien changé. La réalité virtuelle est chose du quotidien. Les maisons sont protégées, surtout celles des familles de policier. Sait-on jamais. Alors qu'elle termine son secondaire, Caroline est témoin d'une agression dans les toilettes, dans la cabine à côté de la sienne. Sa vie se métamorphosera à partir de cet événement, duquel découle beaucoup de choses.

Caroline est une jeune femme rebelle, solitaire, qui repousse les autres et préfère mener sa vie à sa guise. Elle ne se lie avec personne et entretient des rapports houleux avec sa famille. L'univers créé par Josée Plourde est très intéressant. Le monde virtuel dont les gens s'entoure pique la curiosité et fait avancer l'histoire. On veut comprendre et on veut savoir.

La vie en 2029 n'est pas des plus rose. C'est un monde de solitude, où les rapports virtuels prennent la plus grande place. Au détriment de l'humain.L'histoire se lit donc avec grand plaisir, même si je réalise qu'il y a beaucoup (trop) de contenu et de pistes qui partent dans plusieurs sens, ce qui en fait une histoire quelque peu brouillonne. Je pense qu'il aurait été bien de se limiter à certains aspects. Il n'en demeure pas moins que ce roman est une belle surprise par son sujet et le thème qu'il aborde et qu'il se lit bien. Les thèmes traités (les mondes viturels, la solitude, le chacun pour soi, les problèmes reliés à la dépendance aux ordinateurs) sont d'actualité, même dans le monde où nous vivons.

Quelques extraits:

"Mon surnom suffit à me tenir à l'écart. De nos jours, les gens se réunissent entre semblables, surtout pour s'assurer que les marginaux sont exclus." p.25

"L'émotion me rend sotte. Depuis vingt-cinq ans, personne n'a vu la campagne dans toute sa splendeur. Il n'en reste pas grand-chose. Un vrai coin de nature est aussi rare qu'une voiture à essence. Pour visiter un de ces précieux vestiges protégés par l'État, il faut être au moins le mari de la présidente. Avant d'y accéder, même les plus hauts dignitaires doivent être exposés nus comme des vers et immergés dans un nettoyant bactériologique." p.80


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