Aujourd'hui à Dijon, Dominique de Villepin ne peut qu'observer avec attention l'impact probable de la crise des comptes publics sur le profil à terme des présidentiables.
La Grèce s'enfonce dans la crise financière, mettant en lumière l'enjeu à terme de l'assainissement des comptes publics.
Une situation qui devrait avoir trois conséquences majeures.
Tout d'abord, elle va écraser à terme le reste de l'actualité. Quand la remise en ordre des comptes publics impose des révisions brutales déchirantes, tout le reste devient secondaire.
Ensuite, elle internationalise les problèmes. La nouvelle ligne de partage va se dresser entre les Etats rigoureux et les Etats laxistes.
Enfin, elle impose un sens des responsabilités à tous les décideurs publics. L'opinion ne comprend plus les querelles subalternes dans de telles conditions.
Mais surtout, cette pourrait ouvrir une fenêtre de tir pour faire appel à des personnalités qui, au nom du sens de l'Etat, peuvent faire bouger des frontières habituelles.
Le changement majeur réside dans d'abord dans le retour de l'Etat.
Ces dernières années, la conception libérale avait considérablement gagné du terrain.
La conception de l'Etat régulateur marque désormais des points.
Le carré magique du nouveau leadership se dégage :
- la compétence,
- l'expérience,
- la nouveauté,
- l'honnêteté.
La crise des comptes publics peut significativement changer la donne pour 2012.
Dominique de Villepin est dans le nombre très limité des présidentiables dont le profil répond assez strictement à une donne de crise de ce type.