Rahm Emanuel, actuel Secrétaire Général de la Maison Blanche, rêve de ... la Mairie de Chicago.
La victoire de Barack Obama en novembre 2008 ne se comprend pas sans intégrer l'impact de 5 personnalités en dehors du charisme du candidat :
- le rejet de GW Bush. La victoire d'Obama est peut-être d'abord la défaite de Bush que l'opinion voulait sanctionner. Peut-être d'ailleurs encore davantage Dick Cheney que GW Bush ?
- le rôle décisif d'Howard Dean qui, en qualité de Chairman du Parti démocrate, a voulu moderniser ce parti pour qu'il soit une logistique performante à disposition du candidat une fois celui-ci désigné à l'issue des primaires,
- le travail d'Harold Ickes, ancien collaborateur de Bill Clinton puis représentant d'Hillary Clinton, qui a modélisé les conditions de collecte des financements pour combler l'écart traditionnel entre les moyens financiers du Parti Républicain et ceux du Parti Démocrate,
- la stratégie de communication proposée par David Axelrod qui a conçu une campagne de communication moderne "inclusive" c'est-à-dire permettant d'être appropriées par les citoyens,
- la coordination des campagnes assurée par Rahm Emanuel. Le même jour, les citoyens votent certes pour la présidentielle mais aussi pour une multitude d'élections locales dont les Sénateurs et les Représentants. Emanuel a veillé à intégrer les deux campagnes dans une logique de " deux en un " qui fut particulièrement réussie y compris dans l'union des documents lors de l'ultime ligne droite.
La crise financière née à mi septembre a troublé les plans initiaux. Elle a probablement amplifié le succès d'Obama. Mais, tout était prêt pour contrecarrer les traditionnelles offensives Républicaines des dernières heures.
Installé au Secrétariat Général de la Maison Blanche, Emanuel y est controversé.
En laissant filer une confidence sur son intérêt pour la Mairie de Chicago, il donne de l'humilité à son personnage ; ce qui est nécessaire dans les circonstances actuelles où il est beaucoup question de ... Rahmbo pour dénoncer des méthodes très brutales.