Pour le plaisir, pour le souvenir, Bashung encore, toujours

Publié le 22 avril 2010 par Petistspavs

Il y a un an, en avril 2009, il devait donner une série de concerts au Grand Rex, à Paris. La date en avait été repoussée, le temps qu'il aille mieux.

Plus d'un an qu'il est mort et j'ai l'impression de n'avoir pas passé une journée sans Alain Bashung, sans qu'il soit présent quelque part, ici ou là, dans l'air, dans le son de la ville, dans une phrase qui me revient, dans un phrasé de guitare "à la Duane Eddy". Je l'écoute tout le temps, je l'entends, il est dans l'espace, il est dans ce temps arrêté parfois, il est dans des accélérations imprévisibles, comme des rimes imprévisibles. Il court dans mes cheveux qui poussent pour les siens, qui blanchissent comme les siens.

Pour évoquer Alain Bashung, j'ai choisi cette version de Volontaire spécialement enregistrée pour le faux best of de 2000, Climax. Suicidant, comme on est doctorant, ce titre écorché vif écrit avec Serge Gainsbourg pour l'album Play blessure est ici choralement magnifié par l'énergie de Noir Désir, les voix se hissant vers le cri et la douleur, celle de Cantat, celle de Bashung comme en guerre totale des esprits et des sensibilités, portant le rock français vers des hauteurs qu'il n'atteindra plus qu'exceptionnellement désormais, vers un climax émotionnel, vers des noces païennes.

Extrait du texte :

Jamais de contact
Avec l’ordinaire
Perdu la boussole le compas
Erreur Volontaire
Frôler des pylônes
Des canyons
Frôler l’éphémère
Si tu touches
Si tu te crashes
Tu rentres dans le légendaire
Réalité
Réalités
Punition exemplaire
Si c’est pour jouer les fugitifs
Moi je suis Volontaire