Septembre 2010 : loi de réforme des retraites
Nicolas Sarkozy sait à quoi s’attendre. Les négociations seront difficiles et les manifestants battront la mesure pendant que les partenaires sociaux devront parvenir à un accord. Le président dit s’attendre à 3 millions de personnes dans les rues au moins de juin. Il faudra en sortir la tête haute, ne pas tanguer et maintenir le cap d’ici à septembre. Selon le calendrier choisi par le chef de l’Etat, c’est à la rentrée que la loi devrait être débattue devant le Parlement.
Automne 2010 : remaniement ministériel
Après l’ « ajustement technique » des élections régionales, un remaniement d’une autre facture devrait suivre à l’automne. Aucune certitude sur la reconduite de François Fillon à Matignon, mais il semblerait que ce nouveau remaniement doive mettre fin à la politique d’ouverture. Pourraient être exfiltrés Fadela Amara, Jean-Marie Bockel et Frédéric Mitterrand. Frédéric Lefebvre, maintes fois pressenti pour entrer au gouvernement, pourrait devenir secrétaire d’Etat à ce moment là. De manière concomitante, l’organigramme de l’Elysée devrait être remanié notamment pour mettre fin aux dissensions qui se sont fait jour depuis deux ans et demi.
Fin 2010 – Début 2011 : Clearstream, procès en appel
Vous avez aimé l’acte I du procès Clearstream, ne ratez surtout pas le procès en appel qui doit s’ouvrir dans quelques mois. D’ici là, le principal prévenu Dominique de Villepin aura créé son parti et se sera posé en principale alternative à Nicolas Sarkozy. Une façon de politiser encore davantage le procès. Rien de bon ne sortira de cet appel. Relaxé, Dominique de Villepin aura les coudées franches une fois pour toutes. Reconnu coupable, le badaud ne manquera de s’interroger sur la volte-face de la justice.
Mi-janvier 2011 : congrès du FN
Y sera tranchée la question de la succession de Jean Marie Le Pen. Le président fondateur raccroche les crampons après 38 ans de bons et loyaux services. Son successeur aura la charge de redonner du souffre à un parti empêtré dans des problèmes de financements et qui voit chuter sa côte électorale depuis 2002. Sa fille Marine s’est maintes fois déclarée intéressée par le poste. Bruno Gollnisch s’y verrait bien aussi, lui qui toute sa vie a été l’éternel second. Le parti connaîtra son nouveau président en janvier 2011.
Mars 2011 : élections cantonales
Les dernières avant la réforme territoriale qui est censée fusionner les postes de conseiller général et régional. Si les cantonales sont de manière générale des élections peu suivies et pour lesquelles l’électeur se déplace peu, elles auront le mérite de délivrer des clés de compréhension de l’état du corps électoral à quelques mois des sénatoriales. Pas le même mode de scrutin, mais gageons que les élus des territoires, à savoir les sénateurs, sauront tenir compte du message des électeurs.
Juillet-Octobre 2011 : primaires PS
De grandes primaires populaires ouvertes à l’issue desquelles le candidat socialiste pourra se targuer d’avoir été choisi par des millions de Français ! Elles devraient avoir lieu entre l’été et la mi-octobre, mais la durée de la consultation n’a pas encore été fixée. Ces primaires seront accessibles aux autres partis de gauche, qui pourront donc y présenter un candidat. A priori, autant le Parti de Gauche que les écologistes devraient choisir de se présenter sous leur propre bannière.
Septembre 2011 : élections sénatoriales
Le PS croit en ses chances de faire basculer la chambre haute du côté de l’opposition. Cela va se jouer à quelques sièges et le groupe socialiste guidé par Jean-Pierre Bel a quelques sérieuses raisons de penser que la gauche peut obtenir la majorité au Sénat. D’abord parce que le PS a réalisé quelques bons scores aux dernières élections locales (cantonales 2004, municipales 2008 et régionales 2010). Ensuite, parce que la gauche s’en est très bien sortie aux dernières sénatoriales, élections à l’issue desquelles l’UMP a perdu la majorité absolue. Depuis 2008, la droite ne peut plus faire passer ses textes sans le soutien des centristes.
Second semestre 2011 : désignation du candidat UMP
La question des primaires ne se posera que lorsque Nicolas Sarkozy se sera prononcé sur une éventuelle nouvelle candidature. Pour le parti majoritaire, l’actuel président reste le « candidat naturel ». Certaines figures de la droite, parmi lesquelles Alain Juppé, se verraient bien lui succéder s’il décidait finalement de ne pas se représenter. La réponse sera connue à la fin de l’été 2011 tout au mieux. Ca laissera suffisamment de temps à l’UMP pour organiser son processus de sélection.
Une question reste en suspens : celle de l’organisation du Congrès du PS en 2011. Doit-elle avoir lieu avant ou après les primaires ? C’est l’une des clés du bon déroulement du processus de désignation du candidat socialiste. L’on se souvient qu’après la présidentielle 2007, Ségolène Royal s’était plaint de n’avoir pas assez été soutenue par le parti. Le prochain candidat voudra sans aucun doute disposer d’une structure solide et du soutien d’un Premier secrétaire fidèle à Solférino. La route est encore longue avant 2012.