Encouragée par AL, j'ai ouvert Thomas Hardy. Elle m'avait prévenue : "N'espère pas, même quand ça va mieux, en fait c'est pire". Elle avait raison. Ce livre retrace le destin de Tessy et il n'est pas heureux.
Tout commence lorsque son père apprend qu'il est en réalité de noble origine et que son nom a été déformé par l'usage et le temps. Revendiquant cette noblesse, il demande à Tess de se présenter chez madame d'Uberville pour qu'elle soutienne cette 'lointaine cousine' (ou pas cousine puisque qu'il y a une histoire d'usurpation de nom). Il faut dire que Tess n'a pas trop de quoi se rebeller, elle vient de tuer le seul cheval de la maison...
Tess se rend donc à la demeure indiquée, est accueillie par son 'cousin', Alec, qui l'embauche. Celui ci n'a de cesse de tourmenter la jolie paysanne de ses ardeurs. Tant est si bien qu'un soir, il profite du sommeil de la belle.
La seconde grande partie du roman est plus heureuse. Tess a fuit et tombe amoureuse d'Angel. Cet amour est réciproque. Mais la moralité doit-il l'emporter sur l'amour ?
Je m'attendais à du George Sand avec des petits paysans bien proprets. En réalité, ceux là triment, boivent et tentent de survivre. L'Angleterre est une terre dure et froide et ses habitants peuvent être cruels. Tess apparait au milieu de ce monde comme l'incarnation de la pureté, de la beauté et de la simplicité. Hélas, ces trois qualités lui seront toutes reprochées.
Un roman que je n'ai pu lâcher, qui ne se perdait pas trop dans des détails mais allait sans cesse de l'avant. Vraiment un superbe livre !