Communiqué de presse de la Fédération du Parti Socialiste du Bas-Rhin
Lundi 19 avril 2010
L’annonce de la fermeture de l’unité de production de Marlenheim est, pour tous les Alsaciens soucieux de la santé économique et sociale de notre Région, un nouveau choc.
Que des contraintes économiques fortes pèsent sur une entreprise qui s’est attachée à maintenir la qualité du matériel qu’elle produit depuis des années, chacun peut le comprendre – et il ne faudrait pas reprocher à cette entreprise d’avoir choisi d’implanter ses usines en Alsace.
L’annonce de la suppression de ce site, qui emploie 202 salariés, n’en porte pas moins chacun à s’interroger sur la stratégie d’un groupe qui avait annoncé, l’an dernier, la suppression de 100 postes sur divers sites en arguant, déjà, de contraintes liées à la baisse de la production. La Fédération du Parti Socialiste du Bas-Rhin rappelle son attachement au respect des dispositifs de démocratie dans l’entreprise et d’accompagnement des salariés et espère que les règles en seront respectées – notamment en informant en priorité les salariés, par l’intermédiaire de leurs représentants syndicaux, de chaque prise de décision. Elle souhaite également que la direction de l’entreprise fournisse des perspectives à plus long terme à ses salariés pour qu’ils puissent envisager l’avenir et entrevoir la fin des réductions d’effectifs dans leurs usines.
Cette nouvelle perte nette de 105 emplois interpelle cependant tout autant les décideurs politiques locaux. Dans un contexte qui semble n’offrir de sortie de crise qu’aux actionnaires des entreprises, pas aux salariés ni aux chômeurs, l’incapacité de la droite alsacienne à offrir, dans le cadre des compétences de la collectivité régionale, une perspective d’ensemble, prospective, ciblée et cohérente, pour ses dispositifs d’aides économiques et de définition des priorités en matière de formation professionnelle, laisse peu de place à l’espoir d’une reconversion et d’une requalification pour les personnels des filières délaissées. L’absence d’intégration des initiatives de recherche et de développement économique dans la région du Rhin supérieur ne fait évidemment qu’aggraver cette confusion.
La Fédération du Parti Socialiste du Bas-Rhin dénonce la passivité des instances régionales en la matière et souhaite que les acteurs régionaux se saisissent de manière volontaire de la définition des orientations stratégiques à offrir à l’économie alsacienne et de ses conséquences sur les perspectives de reconversion et de requalification de ses travailleurs.
Seules des initiatives de ce type sont susceptibles d’offrir aux salariés de Steelcase, et à tous les Alsaciens, une réponse sérieuse à leurs interrogations.