La société Presstalis, ex-NMPP qui assure la distribution de 80% des journaux et magazines en France, est en faillite virtuelle et serait au bord d’un dépôt de bilan. Cet établissement monopolistique fait face à une gestion hasardeuse, des pertes considérables (40 millions d’euros en 2009), le refus du groupe Lagardère, opérateur et actionnaire à 49%, de remettre au pot et à une organisation poussive gangrenée par le Syndicat du Livre-CGT qui a toujours fonctionné dans la surenchère au détriment des titres et des entreprises de presse.
Comme d’habitude en France, on se tourne alors vers l’Etat qui accepte de donner 20 millions d’euros, au désespoir des éditeurs qui en exigent deux, trois ou quatre fois plus !
An nom de quoi c’est encore à l’Etat, c’est-à-dire aux contribuables, de renflouer des entreprises privées infoutues de gérer leurs affaires ! Que je sache, les éditeurs vendent leurs produits, vendent des pages de pubs, donc gagnent de l’argent. Ou si elles en perdent, c’est leur affaire et pas celle des citoyens lambda ! Et au nom de quoi le pluralisme de la démocratie (argument brandi par les éditeurs de presse) a un lien avec des baronnies qui profitent d'un système vicié de l'intérieur ?!