22 avril 2010
DIX MILLE GUITARES, roman de Catherine Clément
Et à travers lui, le bada, la chronique de ses différents propriétaires, auquel il est très attaché. Car bien entendu, lorsqu'il est vivant, on vient le voir de loin, et lorsqu'il devient coupe libatoire, il voit tout....
C'est d'abord le jeune roi Sébastien, mystique et vierge, qui entreprend la dernière croisade pour conquérir le Maroc et la main de sa belle, fille d'un prétendant malheureux, et qui y laissera sinon la vie, du moins un bras et la moitié du visage.
Comme les dix mille guitares que des Portugais laissent derrière aux après le désastre d'Alkaser-Kebir (image plus poétique que les godillots des militaires Egyptiens après la guerre des Six jours). Le Rhinocéros devient féroce et il faut l'abattre. Mais on conserve sa corne qui devient coupe aphrodisiaque, et au fond de laquelle on fixe un bézoar......Voilà un mot que j'ignorais. je vous laisse le plaisir de savoir ce que c'est, et là encore un prétexte pour philisopher sur la connaissance humaine....
Ce roman effleure une foule de sujets et fourmille d'anecdotes. Il transporte son lecteur et lui apprend bien des choses futiles ou utiles. Comme souvent, Catherine Clément oublie qu'elle aussi et une très sérieuse philisophe pour faire l'éloge de la tolérance. Ce qui n'est jamais superflu !
Dix mille guitares, roman de Catherine Clément - Le Seuil - 475 p. 21€