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Quand la rage de vivre te tord les boyaux de l’esprit
Que rien ne se dessine qui favorise ton ascension
Vers des rives de silence où boire à ton désir
*
Quand au matin des amants
Tu dérives muet sur des ondes de peau
Diaphane dans l’azur ardent
Lèvres assoiffées d’un désir sourd
*
Tu restes pantelant sur les rives d’incertitude
Tu bois à l’ombre des saules
La parole d’anges d’éternité
Qui te frôlent les paupières
De leurs douces amertumes
*
Une lueur t’aveugle
Un soupir te tire de ta rêverie
Un enfant chancelle dans la blancheur d’un lac de sel
Des dunes à l’horizon emportent la mémoire
*
C’est un voyage sans retour
Qui palpite entre deux ailes de vie
Un chagrin qui s’agite
Dans le hoquet angoissé
D’une cage dorée
Qui tente une ultime respiration
*
Nul ne sait de quoi animer son pas
Avant que de poser une empreinte incertaine
Dans un premier cri déchirant
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Manosque, 11 mars 2010
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