Sarko s'adresse aux 64 millions de français dans le seul but de servir et de rassurer la minorité politique qu'il représente. En revenant sur le thème de la sécurité dans son allocution de ce mardi 19 avril à Tremblay-en-France et à Bobigny, il persiste et il signe : je garde mon dada, la peur. La cause de ce mal qu'il dénonce inlassablement, il n'en a cure. Le personnage a tant de culot qu'il donne le sentiment, à chacune de ses interventions, de prendre les français pour des gogos. Une vérité qui explique le peu d'estime que le pays a pour lui et que les sondages mettent en relief à chaque livraison. Son jeu de pipeau est si bourré de fausses notes qu'on éprouverait presque de la pitié s'il n'était pas cet orgueilleux infatué qui nous les brise menues. Quelle importance qu'il dise le vrai ou qu'il dise le faux, puisqu'il s'adresse à des imbéciles ?
Exemple, cette histoire de liaison directe avec la police dans les bus pour rassurer des passagers écœurés par ses mensonges, puisque ce n'est pas lui qui le prend le bus. Il vient, il cause et puis s'en va dans son antre se frottant les mains, heureux de son tour de passe-passe. Hélas pour lui, à chacun de ses mensonges, quelqu'un est là pour lui glisser à l'oreille de quoi méditer sur sa méthode. Sans se faire prier, le syndicat des transport d'Ile-de-France se dépêche de nous signaler que ce qu'il présente comme une nouveauté est une mesure déjà appliquée sans grand résultat depuis 2007. Pauvre cloche ! Dès qu'il la ramène, les faits sont là pour le renvoyer dans les cordes. Le mal étant ailleurs, c'est toujours à côté du clou qu'il tape du marteau.
Volant dans l'ombre inquiétante du pays, croassant comme corneille regagnant sa branche à la tombée de la nuit, il nous remet une couche sur l'idée de suspendre les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire « injustifié ». Le beau programme politique que voilà ! Comme de bien entendu, cette mesure, si elle voit le jour, va s'appliquer à qui ?… Aux bénéficiaires de l'impôt sur la fortune ? Aux classes moyennes ou supérieures ? Bien sûr que non ! Son passe-temps préféré de chef de clan, attaquer les misérables au lieu de s'en prendre à la misère. Cette histoire de suppression d'allocation me fait penser au Globule Rouge. C'est ainsi que j'avais surnommé, en 1999, Jean-Pierre Chevènement à l'époque ministre de l'intérieur. A son retour du coma (il avait entrevu la Porte des étoiles) dans un souci très jacobin de « reconquête républicaine », il avait envisagé une attaque massive contre les banlieues (déjà !) préconisant la suppression des aides que l'état accordait à ces parents irresponsables.