A l’occasion du deuxième Conseil national des mutuelles, réuni le 15 avril au Palais de la Mutualité à Paris, et pour faire suite à l’une des résolutions du Congrès de Bordeaux de juin 2009, les mutuelles santé ont délibéré sur les orientations(1) à retenir par le mouvement mutualiste pour que les mutuelles contribuent à améliorer la prise en charge des maladies chroniques.
Les mutuelles santé de la Mutualité Française ont également annoncé le lancement d’une expérimentation sur la prévention de l’hypertension artérielle, maladie chronique qui touche 8 à 11 millions de Français, soit 30% de la population adulte, et qui représente un facteur de risque majeur d’accident vasculaire cérébral, d’infarctus du myocarde, de diabète ou d’insuffisance rénale chronique.
Cette expérimentation vise à éviter ou retarder la survenue de l’hypertension artérielle. Elle doit permettre de réduire le nombre de malades et ainsi diminuer les dépenses de santé évitables liées à cette maladie, notamment par l’action sur les facteurs de risque.
A l’automne 2010, les 6 mutuelles expérimentatrices, Eovie, Matmut Mutualité, la Mgefi, la Mgen, la Mutuelle Familiale et Prévadiès, proposeront à leurs adhérents de suivre un nouveau programme d’éducation thérapeutique et de réduction des risques d’hypertension artérielle. Il est, en effet, scientifiquement prouvé que les changements d’habitude, comme la pratique d’une activité physique régulière, l’arrêt du tabac, la réduction de la consommation d’alcool ou encore la réduction de la consommation de sel sont des règles hygiéno-diététiques efficaces pour réduire, voire normaliser la tension artérielle en amont et/ou en complément d’un traitement médicamenteux.
Ce programme ciblera les hommes âgés de plus de 45 ans et les femmes âgées de plus de 50 ans qui présentent des risques cardio-vasculaires. Il sera proposé aux adhérents volontaires qui résident dans le sud de Paris et à Saint-Etienne. Concrètement, il s’articulera autour de 3 modules, un module d’éducation thérapeutique et un module d’activité physique adaptée qui se dérouleront dans les centres de santé mutualistes, auxquels s’ajoutera, au choix pour l’adhérent, un module d’arrêt du tabac ou d’équilibre alimentaire, qui sera délivré dans le cadre des services de soutien personnalisé de Priorité Santé Mutualiste(2). Ce programme durera un an, en lien étroit avec le médecin traitant qui aura donné au préalable son accord pour la participation de son patient.
Ce programme sera cofinancé par l’assurance maladie.
Cette démarche illustre la volonté de la Mutualité Française d’améliorer la qualité des soins en optimisant les dépenses de santé.
(1) Le relevé de conclusions du Conseil national des mutuelles se trouve en pièce-jointe.
(2) Priorité Santé Mutualiste est le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur les questions de santé, créé par la Mutualité Française en 2009, pour permettre aux adhérents de ses mutuelles d’accéder à la qualité en santé.
A propos de la Mutualité Française
Présidée par Jean-Pierre Davant, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, près de 700. 6 Français sur 10 sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.
Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des risques et régis par le code de la Mutualité, les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.
Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 400 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc.
La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.
Source : http://www.mutualite.fr/