Mieux vaut tard que jamais

En 1966 John Lennon, Beatles de son état, surmené et provocateur avait déclaré un peu naïvement lors d'une interview « Les Beatles sont plus populaires que Jésus Christ ! ». Inutile de dire que ces propos déclenchèrent une levée de boucliers et les hurlements non pas des foules en délire mais des autorités vaticanes et des intégristes de tous âges qui allèrent jusqu'à brûler en place publique les disques du groupe, au grand bonheur des médias américains particulièrement. On savait s'occuper avec un rien à cette époque.

Nous en étions restés là lorsque le 13 avril dernier, dans L'Osservatore Romano le journal du Vatican, est paru un article qui reconnaît « les mélodies magnifiques » des Beatles tout en mettant de côté leurs excès. « Ils n'étaient peut-être pas les meilleurs exemples pour la jeunesse de l'époque mais ils n'étaient certainement pas les pires ». Il semble donc que la hache de guerre entre l'Eglise et les Fab Four soit enterrée. Plus de quarante ans pour en arriver là, la réflexion papale se fait à petite vitesse ou à l'échelle de l'éternité. 

A l'heure où l'Eglise est ébranlée par les scandales pédophiliques il y avait certainement urgence à régler ce fâcheux problème !