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Il faudra qu'un jour on m'explique les règles scientifiques d'un nuage de soufre. Visiblement aller à Alger ne pose aucun problème mais du côté d'Athènes, c'est la cata. Déjà que les caisses des banques sont vides et leurs comptes trafiqués. Plus de touriste et c'est la Bérézina (nouveau nom d'une défaite grecque qui entrera dans les annales). En prime, un avion avec des passagers, c'est dangereux, en revanche des tests avec des pilotes, pas de souci. Soit la condensation d'êtres humains attire et attise le soufre..soit les commandants de bord sont un puissant répulsif aux émanations volcaniques mais pas "tue l'amour":)
Le principe de précaution en étonne plus d'un et je ne suis pas la dernière. L'Indien se baigne sans souci dans un fleuve hautement toxique mais le franchouillard n'a plus le droit de déguster des palourdes à une période de l'année. Il chope vite des microbes. L'Africain peut sans problème affronter une nuée de moustiques porteurs de paludisme, l'Européen est incapable de se confronter à une poule atteinte d'une grippe porcine et doit très vite se faire piquer. C'est un fait que le principe est à deux vitesses. Et l'aviation n'y échappe pas. Si j'ai bien compris, l'éruption en Islande se poursuit mais bon, elle serait moins virulente donc le nuage un peu plus petit et puis ça fait long, autant de passagers coincés, ça fait lourd, 150 millions d'euros de perte par jour, et le vent tourne et ta mère en short au monop..Bref les excuses sont bonnes pour se dire que finalement quelques avions ne craignent pas le grand méchant loup.
Je crois que ces grands manitous vont finir par nous faire rire. Je propose désormais de ne plus rouler les jours de départ en vacances parce qu'on peut se tuer, de ne plus dormir car le lit est l'endroit où l'on passe le plus souvent de vie à trépas.. et de ne plus vivre..parce que c'est terrible mais je crois qu'on peut en mourir!