"Pater noster, qui es in caelis, sanctificetur Nomen tuum. Adveniat regnum tuum. Fiat voluntas tua, sicut in caelo et in terra." Ouhlala, ça commence fort ! Non, vingt secondes ça suffit. Je zappe au morceau suivant. I believe. Le titre m'est familier. J'écoute... J'me disais aussi, ça ne pouvait pas être une version française du I believe sublimé par Mahalia Jackson ou Elvis ! Un moment particulier de cette chanson me fait penser au père Aubergé... celui qui chante dans La Vie est un long fleuve tranquille... Ok la comparaison est facile mais on retrouve ce même ton douceureux, naif... et énervant ! Ca donne une idée du niveau non ?
Passons sur Quand on n'a que l'amour, une magnifique chanson de Brel qui est ici simplement massacrée. Il est né le divin enfant... Pardonnez-moi Seigneur parce que j'ai pêché... Oui, je le confesse, j'ai rigolé en entendant les premières notes chantées par une chorale d'enfants sur un rythme sautillant. On se croirait à Disneyland, en train de visiter le Small World (vous connaissez ? It's a small world after all, it's a small world after all, de la grande musique quoi !) Allez, envoyez le char de Steamboat Willie et de La Petite Sirène ! Re-pardonnez moi Seigneur parce que j'ai re-pêché... Oui, j'ai de nouveau rigolé lorsque, aux deux tiers de la chanson, l'austère du début du CD revient avec sa voix grave et son "Pater noster, qui es in caelis".
Ave Maria... Celui de Schubert. Qui est quand même prenant voire poignant... En théorie. En voilà l'une des versions les plus plates et sans âme (un comble pour des prêtres ! ) jamais entendue. Ok on ne leur demande pas d'être Pavarotti mais il y a quand même un minimum !
Amazing Grace, même constat. Les cornemuses - histoire de rappeler les racines irlandaises du morceau - n'y changent rien. C'est sans relief, aussi insipide qu'une hostie !
L'envie d'aimer, non je ne peux pas. Déjà la version d'origine... Mais alors là ! Cet espèce de couplet chanté à moitié en canon, planquez-vous, l'attaque est sans pitié !
Je n'en peux plus... Il est encore long ce CD ? Je zappe Ave Verum Corpus après quelques secondes. Direct vers Je crois en toi. Re-re pardonnez moi Seigneur parce que j'ai re-re pêché... Et oui, j'ai encore pouffé de rire sur ce morceau, c'était plus fort que moi. Ces paroles naïves sont irrésistibles. Inutile de s'apensantir sur Alleluia et Il faudra leur dire. Tout simplement sans intérêt. Comme la version de Minuit Chrétien qui était pourtant un joli chant... avant que ces prêtres ne s'y attaquent.
Fin du calvaire avec La Genèse. Mes notions de grec sont assez superficielles mais la genèse, normalement, ça veut pas dire le début ? Alors pourquoi mettre ce morceau à la fin alors que c'est un discours qui explique le pourquoi de ce CD. Barbelivien est cité... On comprend mieux le niveau du disque...
C'est pour une bonne cause ? Et alors ? C'est une raison pour vendre de la daube ?
La musique religieuse peut être magnifique, il faut seulement y mettre un peu de talent.
Tracklist :
Spiritus Dei (Sarabande) / I believe / Quand on n'a que l'amour / Il est né le
divin enfant / Ave Maria / Amazing Grace / L'envie d'aimer / Ave Verum Corpus / Je crois en toi / Conversation avec Dieu / Alleluia / Il faudra leur dire / Minuit Chrétien / La
Genèse