L’écueil du pouvoir d’achat

Publié le 28 novembre 2007 par Jlhuss

Nicolas Sarkozy se sait attendu sur le sujet du pouvoir d’achat. Envolée des prix de l’alimentaire et de l’énergie obligent, le pouvoir d’achat est depuis la rentrée la préoccupation première des Français. Le chef de l’Etat a donc décidé de prendre les devants. Il s’exprimera jeudi soir, sur TF1 et France 2.

Il est probable que l’inflation de la zone euro a connu en novembre son rythme de hausse le plus élevé depuis six ans et demi, posant un dilemme à une Banque centrale européenne confrontée par ailleurs à un ralentissement de la croissance et aux tensions du marché monétaire. On le voit le sujet n’est pas des plus faciles à traiter !

Le PS, relativement “discret” lors des grèves a bien perçu que cette question était l’une des plus “sensibles”. Il attaque en force, proposant l’augmentation des petites pensions, la revalorisation du SMIC, un prélèvement sur les compagnies pétrolières, une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité … tous éléments un peu démagogiques mais qui ne manqueront pas d’être perçus. Le Président est un peu “coincé” sur ce dossier tant il est vrai qu’il faisait du pouvoir d’achat un axe central de sa campagne. Une croissance qui n’est pas au rendez-vous pour l’instant ne peut que contrarier son schéma initial.

Les Français, d’ailleurs, n’attendent pas des miracles, mais ils voudraient enregistrer les signes, même minimes, du choix d’une bonne direction. Ils ne sont plus “gogos”; ils savent que les difficultés sont immenses et ne seront pas sensibles à des promesses inconsidérées et jugées trop démagogiques. C’est aussi l’écueil du PS !

La méthode :

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Les promesses de Nicolas Sarkozy à la loupe
LEMONDE.FR | 15.12.06

Père Noël

par Pierre-Jules GAYE


Le président de la République interviendra, ce soir, pour dévoiler ses mesures pour augmenter le pouvoir d’achat. Un sujet au coeur des préoccupations des Français sur lequel Nicolas Sarkozy entend bien être décisif d’autant que le candidat se targuait de devenir le président du pouvoir d’achat.Il n’y aura pas de miracle, évidemment. Il s’agit comme il l’a dit de “répondre à l’angoissante question du pouvoir d’achat, de la croissance et de l’emploi”. Après avoir tiré l’essentiel de ses cartouches dès le lendemain de son élection avec un paquet cadeau fiscal de 15 milliards d’euros orientés vers les moins défavorisés, les marges de manoeuvre du pensionnaire de l’Elysée sont réduites à peau de chagrin. La croissance est en berne et la consommation des ménages est en baisse depuis deux mois. Ce ne sont pas les quelques crédits ressources votés par les députés en faveur des décisionsqui seront annoncées, ce soir, qui changeront la donne.

Parmi les mesures envisagées à droite et à gauche, on recense le débloquage de l’épargne salariale, le gel des tarifs du gaz, la simplification du dispositif d’exonération fiscale des heures supplémentaires, le doublement de la prime pour l’emploi et le rétablisement de la TIPP flottante.Sarko Père Noël va sans doute devoir distribuer large, des mesurettes multiples en espérant une dynamique. Le chef del’Etat ne peut guère agir autrement puisqu’il ne peut peser sur les finances publiques et encore moins rogner sur les résultats des entreprises. Le suspens est donc très relatif même si les fêtes de Noël approchent. Mais faut-il encore croire au Père Noël ?

Au chevet du pouvoir d’achat
LEMONDE.FR | 28.11.07

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