La récente décisions des pouvoirs publics pour une indemnisation des « victimes » professionnelles de l’arrêt du transport aérien a inspiré ce courrier à un lecteur du figaro.fr. Je me permets de reproduire ce texte :
Cette idée de tuteur encore et toujours me gêne de plus en plus. Il faut laisser les gens se débrouiller, faire face et s’en sortir car il n’y a qu’à ce prix que nous aurons une nation forte…
Si vous n’avez pas d’autres alternatives, vous allez foncer et vous en sortir, si on vous assiste, si on vous met tout le temps sous tutelle, vous vous laisserez aller, d’autres pensant et agissant pour vous….je suis contre ces allocations qui ne sont pas la solution aux problèmes des hommes d’autant plus que dans ce cas, il ne s’agit pas de mois ou d’années d’arrêt mais de quelques jours voir semaine…faut tout de même pas exagérer.
De toutes les façons, seuls ceux qui ont l’habitude de se battre pour réussir seront reconnus car la vie, elle, ne fait pas de cadeaux…et elle fait le tri sélectif comme dame nature.
A méditer : les allocations et aides en tout genre telles que les pratique notre Etat providence (mais pour combien de temps ?) aident-elles les personnes à s’en sortir ou au contraire ne les maintiennent-elles pas dans un état de dépendance propre à les empêcher de se prendre en charge.
Pour développer son employabilité ne faut-il pas compter avant tout sur ses propres forces ? Vaut-il mieux passer son temps à chercher des allocations ou des aides ou bien plutôt chercher (ou créer) du travail ?
Les aides peuvent-elles et doivent-elle être versées Ad vitam æternam aux citoyens quémandeurs des pays riches ? Muhammad Yunus (l’inventeur du micro-crédit) de passage en France faisait remarquer que nous avions non seulement un des systèmes sociaux les plus coûteux au monde mais qu’il présentait le terrible défaut d’entretenir dans la pauvreté parfois trois générations successives d’une même famille !
Pour résumer les choses, si l’employabilité est la capacité des personnes à s’adapter au contexte professionnel et à leur environnement actuel, cette employabilité ne passe-t-elle pas désormais par une responsabilisation de tous les acteurs sociaux, salariés compris.
Dans notre futur avenir professionnel rien ne sera facile ou offert et se préparer à survivre professionnellement à la crise impliquera sans doute un abandon de certaines idéologies et dogmes qui ont pu prévaloir durant 40 ans en France.