La montagne : une forte activité humaine sur un lieu de richesse biologique remarquable
Les secteurs de montagne sont des lieux d’une richesse biologique remarquable grâce à la variété des altitudes, des expositions, des roches mères et des conditions climatiques. La nature y a été façonnée par l’occupation humaine depuis des siècles, à travers des civilisations agricoles montagnardes qui ont permis de maintenir l’essentiel de cette richesse.
Dans beaucoup d’endroits, après une étape industrielle, s’est développée une activité touristique importante, devenue souvent une quasi monoactivité. Elle a pris parfois un caractère industriel, avec d’énormes effets collatéraux, sa gestion échappant de plus en plus aux acteurs locaux. Malgré des investissements de plus en plus lourds, cette activité est fragile, et la situation future sera difficile voire catastrophique pour les stations de montagne.
L’eau y est une ressource qui mérite une attention particulière : elle est prélevée pour l’alimentation (locale mais aussi parfois des régions avoisinantes), elle est exploitée pour l’agriculture, le loisir (canons à neige) et la production d’électricité… et elle a des périodes où elle est rare (été et hiver).
Les transports posent en montagne un problème particulier : la fréquentation est forte en période touristique, les traversées de massifs se concentrent sur certains axes, les dénivelés font que les véhicules consomment plus de carburant, et l’évacuation des gaz émis est plus difficile dans les vallées.
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© Punchup
Les objectifs de FNE pour un vrai développement durable de la montagne
France Nature Environnement souhaite que les acteurs montagnards anticipent les évolutions prochaines, notamment en termes de changement climatique et de coût de l’énergie qui va impacter sur les transports, et entament rapidement l’adaptation de la montagne à une nouvelle époque économique et culturelle.
Vingt ans après la loi montagne, la conclusion à tirer est qu’il y a eu une érosion des principes de la loi qui balançait entre aménagement et protection et qui n’a pas permis de concevoir les massifs comme des territoires durables. En conséquence, FNE préconise :
- une refondation de la loi montagne afin mettre en œuvre le développement durable ;
- une réorientation des politiques de protection, d’aménagement et d’emploi ;
- une réelle mobilisation de tous les acteurs.
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© Nicolas GARNIER
Quelques actions à mettre en œuvre
Pour un aménagement de la montagne qui respecte à la fois l’homme et la nature, FNE propose :
- une refondation de la loi Montagne pour une meilleure maîtrise de l’urbanisme qui tient compte de la fragilité des milieux montagnards ;
- une réorientation des politiques de protection, d’aménagement et d’emploi en :
o renforçant la protection du patrimoine naturel ;
o maintenant l’activité économique et sociale en la développant de manière raisonnée et maîtrisée par rapport aux ressources disponibles et aux risques du réchauffement climatique ;
- d’avoir une réelle mobilisation de tous les acteurs (revoir la composition du conseil national de la montagne et des comités de massif, favoriser l’agriculture biologique, réalisation d’un Agenda 21 de la montagne…).
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© Aurélien Le Métayer
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