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Il y a de ces tristesses dans une vie professionnelle. Pas une grande tritesse quand même, mais une tristesse, disons … triste. Par exemple, quand un pot s’achète un billet d’avion pour Montréal, aller simplement, pas de vol de retour ! On s’habitue à travailler avec ce quelqu’un, se développe un petit quelque chose d’agréable qui nous rend plus efficaces, lui comme moi, son organisation comme la mienne. Le partenaire haïtien tire ‘davantage d’avantages’ d’une synergie satisfaisante pour tout le monde. Ce québécois qui nous quitte cette semaine a d’autres obligations à Mtl, surtout qu’il devait nous quitter en décembre dernier. En fait, il l’avait fait. En vacances en Europe au moment de bagay la, il s’est dépêché à prendre le premier avion pour venir donner volontairement un coup de pouce aux haïtiens. Au cours des trois derniers mois donc, on avait repris la dynamique là où on l’avait laissée en décembre. Il est un peu fatigant dans la mesure où justement il est infatigable, toujours prêt à passer à l’action, jamais à s’arrêter. Fatigant je vous dis. En réunion la semaine dernière, une collègue haïtienne qui le présentait à des visiteurs faisait référence à son jeune âge et en citant Corneille (‘aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années’). J’étais un peu jaloux, ce n’est pas qu’il est vraiment jeune, mais disons qu’il se conserve très bien malgré son début de trentaine. Je vais donc m’ennuyer de lui, de son intelligence, de son entrain et de sa générosité. Il laisse un espèce de vide dans ce qui était devenu mon quotidien. Je sais que je ne suis pas le seul qui sera triste, le genre de gars qui passe dans la vie de tout le monde en laissant une empreinte. Bonne chance Félix, et j’espère qu’il fera frette !!