La Commission européenne a réaffirmé, mardi, que les marques de luxe sont autorisées à "opter pour le mode de distribution de leur choix, sous réserve que leurs accords n'incluent pas de restrictions en matière de fixation des prix ou d'autres restrictions caractérisées et que ni le producteur ni le distributeur ne dispose d'une part de marché supérieure à 30 %". Concernant le commerce en ligne, "les distributeurs agréés sont libres de vendre sur Internet sans se voir imposer de limites touchant aux quantités et au lieu d'établissement des consommateurs ou de restrictions en matière de prix", précise le texte de l'exécutif communautaire.
Aux termes des nouvelles règles, qui entreront en vigueur en juin pour une durée de douze ans, les producteurs pourront choisir leurs distributeurs sur la base de normes de qualité pour la présentation des produits et décider de ne vendre qu'à des détaillants qui disposent d'un ou de plusieurs points de vente physiques, de façon à ce que les consommateurs puissent examiner les produits, les essayer ou les tester.
Une disposition contestée par les acteurs du commerce en ligne qui ne disposent pas de boutique ou de "showroom" en dur, comme Amazon, Price Minister, EBay, 3 Suisses, Rue du commerce, Pixmania.
Bruxelles donne ainsi gain de cause aux groupes de luxe LVMH (Vuitton, Dior...), PPR (Gucci, Yves Saint Laurent...), Richemont (Cartier, Piaget, Lancel, MontBlanc...), Hermès, qui mettent en avant la protection de leur image de marque.