La vie réserve bien des surprises. Si l’on m’avait dit qu’un jour, pas loin de mes 37 ans, je me ferais une joie de payer mon essence 1,36€ le litre, je l’aurais pris pour un demeuré. Mais il faut le contexte pour comprendre pourquoi j’arbore depuis quelques semaines un air de ravi de la crèche. Je vous épargne les détails. Certains savent déjà que l’année 2009 a été pour le moins catastrophique – appelons ça une descente en quelque enfer (mais tout est relatif). D’autres que moi ont souffert d’un revirement aussi violent qu’inattendu. Une amie, des amis, ma famille, que j’ai secoués, quittés, trahis, retrouvés, abîmés.
Etre de nouveau en mesure de payer un plein d’essence avait valeur de symbole. A ce rythme-là, j’embrassais presque mon nouvel assureur qui m’offrait un banal porte-clés pour immortaliser le contrat que je lui signais aujourd'hui.