Après le Sentix et le State Street investor confidence Index, l'indice de confiance des investisseurs institutionnels et analystes financiers allemands est ressorti en hausse. Le ZEW dépasse de 7 points les attentes à 53 contre 44,5 et met fin à un semestre d'érosion du sentiment et des anticipations des professionnels sur l'évolution de la 1ère économie européenne.
Cette donnée ne signifie pas pour autant que les investisseurs sondés dans cette enquête de sentiment (au nombre de 300 environ) soient dans un optimisme béat même en considérant une évolution qui se situe largement au-delà de la moyenne historique matérialisée par le trait bleu sur le graphe ci-dessus.
Pour mémoire le ZEW ne retrace que la composante des anticipations (expectations) Ainsi dans le meilleur des cas, le jugement sur la situation économique actuelle (current economic situation) n'est jugée comme étant 'bonne' que pour 1,7 % d'entre eux en ce qui concerne l'Euroland.
La part des situations jugées 'mauvaises' reste ainsi encore prédominante particulièrement au Royaume-Uni, en Italie et au Japon. Le tableau d'ensemble reste à celui d'une amélioration(improve) en direction d'une normalisation, sans plus.
Source : Zew.de
La balance des anticipations est largement positive mais celle du jugement de la situation actuelle encore nettement dans le rouge. L'information en ce mois d'avril concerne néanmoins pour la première fois depuis de très nombreux mois un ré-équilibrage en faveur de la normalisation en ce qui concerne la 1ère économie européenne, 53,4 % des investisseurs ayant répondu que la situation était 'normale', en très forte hausse sur le mois (variations entre parenthèses), contre 42,9 en mauvaise posture.
Le CAC 40 gagne 1,41 % sur la séance. Le Dow Jones évolue à l'équilibre alors que IBM rétrocède de 1,78 % après la publication de ses résultats hier soir sans impact sur le secteur technologique. Même comportement à l'égard de Goldman Sachs qui cède un peu de terrain à - 1,50 % environ en séance sans impact sur les valeurs bancaires après la publication d'un bénéfice net par action de 5,59 $ au 1er trimestre contre 4,01 anticipé en moyenne. La FSA, le gendarme de la bourse de Londres, vient d'ouvrir également une enquête sur la fraude dont la banque est accusée.
L'émission de bons du trésor à court terme (3 mois) en Grèce s'est réalisée avec un fort taux de couverture de 4,6 associé à un taux d'intérêt en retrait. L'impact positif sur les taux à 10 ans est resté néanmoins très marginal et sans effet durable avec un spread avec l'Allemagne qui reste sur ses sommets à la veille de la rencontre UE-FMI à Athènes destinée à finaliser le plan d'aide au pays.
Après avoir traité le principe de l'intervention, puis approché les ordres de grandeur des montants à prêter, les tractations en sont au stade du point crucial, à savoir les taux d'intérêts. Comme évoqué dans Grèce - Taux ou CDS : qui portera l'estocade ?, des taux trop élevés pourraient balayer rapidement les efforts budgétaires sans parler des effets "boule de neige". Le chef économiste du FMI rappelait à cet égard aujourd'hui que "lui prêter l'argent salvateur à des taux élevés n'a pas de sens, car on rendrait son redressement impossible".