Pierre Bouteiller avec ses invités, le matin sur TSF (89,9 à Paris) n'en finit pas d'interroger les augures sur celles ou celle susceptible(s) de remettre en cause la suprématie des "3" grandes de l'histoire du Jazz vocal féminin (Ella Fitzgerald, la Mère, Sarah Vaughan, l'Épouse et Billie Holiday, la Fille). Et d'égrener les noms de celles, de plus en plus nombreuses, qui, soit se placent comme lointaines dauphines, soit sont lancées sur le marché comme des produits vendables ("vous parliez de chanteuses nordiques ?" plaisante Bouteiller, avant de lancer le nom de Liza Ekhdal , hilare le salaud - je l'adore, pas Ekhdal, Bouteiller, c'est le meilleur pour parler de choses et d'autres et de musiques).
Je suggère un nom, un visage, un physique, une personnalité, une voix, un style, une écrivaine, une musicienne, non, pas Gardot (qui est très bien) : Mina Agossi.
C'est elle :
Cette jeune béninoise née à Besançon est tout simplement stupéfiante. Je vous invite à la retrouver ou la découvrir, s'attaquant à un standard de Jimi Hendrix (la Belle n'a pas froid aux yeux), Voodoo chile. C'est la meilleure vidéo que j'ai pu trouver, mais pour voir et entendre la petite dame, ça se passe du 22 au 25 de ce mois-ci au Sunset, mais à des heures impossibles (21h30, mais il ne reste des places que pour jeudi ou dimanche : avis à ceux qui, étant en vacances souhaiteraient se faire des sensations sans sacrifier à l'ambiance de vestiaire des aéroports.
Cette side-woman d'Archie Shep ou Ahmad Jamal (on fait pire comme références) est musicalement indépendante et aime à abattre joyeusement les frontières entre les genres musicaux : jazz bien sûr, mais aussi chanson, rock, folk. Son dernier album, Just like a Lady (à écouter ICI, chez DEEZER) fait cohabiter Hendrix et Jobim, Lennon-Mc Cartney et Bobby Lapointe. Ce n'est pas triste et, loin de ne ressembler à rien, c'est différent de tout ce qu'on avait entendu. Son jazz est un trou noir qui absorbe toutes les musiques de genre pour en faire du neuf. Avec une énergie intérieure, une lumière et du style, du style, du style.
A suivre...
Ce petit papier tout bête pour me rappeler à vous, qui êtes tou(te)s parti(e)s en vacance(s).