Eric Cantor, l'un des membres emblématiques de la nouvelle génération républicaine, tend à se spécialiser dans la dénonciation du niveau de progression des taxes.
Eric Cantor est l'un des Républicains qui tente de prendre rang pour la bataille du leadership du Parti Républicain pour la présidentielle 2012.
Ce qui est intéressant c'est qu'il engage sa démarche avec une logique nouvelle puisque tout est à reconstruire.
Sa première cible réside dans les "matérialistes" qu'il faut ramener au Parti Républicain.
Plus consommateurs-citoyens que l'inverse, ils ne sont pas très satisfaits de leur vie et aspirent à plus d'argent, plus d'emplois, plus de confort...
Pour eux, la politique d'Obama est d'abord présentée comme l'implosion de la fiscalité fédérale.
La seconde cible est composée des "modérés". A l'inverse de la précédente, cette catégorie est plutôt satisfaite de sa vie et affiche une certaine culture politique.
Elle rassemble des femmes et des hommes qui ont en commun de rejeter l'affrontement politique trop exacerbé. Assez hésitants, ils reconnaissent qu'ils changent parfois de décision de vote en cours de campagne, voire même hésitent jusque dans l'isoloir pour certains. Plus attachés aux hommes qu'à leurs étiquettes, cette population est une cible clef de sa campagne. S'il n'est pas connu d'eux, leur vote sera impossible.
Il doit donc partir à leur rencontre et profiter des élections du mid term 2010 pour faire une campagne identique à celle de Barack Obama en … 2006.
La troisième cible est constituée de l'électorat acquis. C'est le noyau dur de l'électorat du Parti Républicain. Il est sûr de ses convictions parfois même jusqu'à l'intolérance vis à vis des autres sensibilités. Il aime et déteste. Certains électeurs peuvent adopter des comportements de vote indisciplinés allant jusqu'au refus de soutenir des hommes qu'ils n'aiment pas même s'ils font partie de la même famille de pensée parce qu'ils ont des divergences sur les questions religieuses tout particulièrement.
La quatrième cible est celle des relais. Eric Cantor doit rendre le Parti Républicain plus " sexy ", ce qui est loin d'être gagné à ce jour.
La cinquième cible est celle des militants.
Avec cet ordre, Eric Cantor change la donne au sein du Parti Républicain dans des conditions analogues à celle des "nouveaux démocrates" en 2006.
A cette époque pour cette génération démocrate, il s'agissait de ne pas abandonner au Parti Républicain les acquis de " gestion rigoureuse ", de patriotisme …
Pour Eric Cantor, la bataille clef est celle de la dénonciation de l'évolution des prélèvements obligatoires. Cet enjeu serait celui de la réconciliation avec les classes moyennes.