Gérard Larcher vient de le confirmer : « A l’issue de la réforme des retraites, nous nous appliquerons les mêmes choses qu’aux Français, c’est normal. Cela vaut aussi pour les 1321 cotisants du personnel ». Une bonne nouvelle pour les contribuables. Les régimes de retraite dont bénéficient les sénateurs et les députés sont les plus intéressants en France !
Le régime de retraite du Sénat est un régime mixte, mariant la répartition et la capitalisation : un privilège réservé à nos élus… Si seulement il n’y en avait qu’un !
En mai 2009, Gérard Larcher a lancé un « vaste » plan d’économies pour limiter certains privilèges scandaleux dénoncés depuis longtemps par Contribuables Associés et Le Cri du Contribuable : blocage de la dotation de l’Etat, suppression du prêt à taux zéro et réduction de l’indemnité du président du Sénat.
Mais des efforts restent à faire ! Le ministre du Travail, Eric Woerth, a récemment réclamé que les parlementaires, qui bénéficient d’un régime de retraite avantageux leur permettant notamment de cotiser double durant 15 ans, participent eux aussi à l’effort demandé aux Français pour la réforme des retraites.
La pension moyenne d’un sénateur est aujourd’hui de 4 442 euros nets par mois, contre 2 700 euros pour un député. Les députés peuvent prendre leur retraite à partir de 60 ans. Leur caisse de pension est alimentée pour 12 % par une cotisation prélevée sur l’indemnité parlementaire, et pour 88 % par une subvention inscrite au budget de l’Assemblée : l’ensemble des contribuables est ainsi appelés à financer le régime de retraite de leurs élus à hauteur de 53 millions d’euros !
En plus de leur « super » retraite, les anciens sénateurs bénéficient en outre de gentils privilèges en fait de transports : gratuité sur l’ensemble du réseau ferré national, en 1ère classe et 50 % de réduction sur les billets d’avion pour 12 déplacements aériens sur les lignes métropolitaines. Les conjoints ne sont pas en reste… ils peuvent effectuer 6 voyages en train gratuits, en 1ère classe, et profitent des mêmes privilèges que leur époux (ou épouse) sur les lignes aériennes.
Enfin un petit rappel utile mais toujours douloureux : un sénateur coûte près d’un million d’euros aux contribuables, ce qui revient à 343 millions d’euros par an !