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Heavy Rain - test PS3

Publié le 20 avril 2010 par Blogjeuxvideofree

Heavy Rain - test PS3Sony Computer Entertainment presents a Quantic Dream Production an interactive movie by David Cage Heavy Rain Starring Jacqui Ainsley Aurélie Bancilhon Judi Beecher Leslie Clack Sam Douglas Taylor Gasman Antony Hickling Pascal Langdale Leon Ockenden Mike Powers Max Renaudin and Ginnie Watson Original Videogame Score by Normand Corbeil Mr Jayden’s ARI glasses technonlogy provided by Omegame Visual Effects powered by Havok

De l’eau a coulé sous les ponts depuis la sortie de Heavy Rain. Alors que le premier DLC, Le Taxidermiste, est sorti le 1er avril sur le PlayStation Network, je vous propose de revenir sur le jeu de Quantic Dream via ce petit compte-rendu.

Heavy Rain a bénéficié d’un énorme buzz médiatique comme vous avez pu vous en rendre compte. Est-ce à cause de son contenu pour joueur averti ? de son concept amélioré du QTE et du jeu FMV ? du clash entre Eric Viennot et Mathieu Kassovitz qui a découlé d’une “lettre ouverte” aux réalisateurs qui veulent se lancer dans les jeux vidéo ?

Heavy Rain : beaucoup de bruit pour rien ?

Heavy Rain - test PS3

Pour les hardcore gamers, Heavy Rain n’est rien de plus qu’une suite de QTE, ou plus exactement de MPAR, pour Motion Physical Action Reaction, une suite d’actions à effectuer à la manette - que l’on est pas obligé de réaliser avec succès - et qui s’insère de façon logique dans l’environnement présenté à l’écran.

Le point fort du jeu étant la narration, même s’il n’a rien inventé de ce côté-là - en puisant sans s’en cacher dans des films tels que Seven ou des séries comme 24 et en proposant plusieurs héros qui sont autant de points de vue sur l’intrique - il faut considérer Heavy Rain comme un film interactif pour adultes, un jeu sans Game Over et aux fins multiples qui découlent logiquement des actions qui auront été perpétuées durant le jeu.

Parler en détail de Heavy Rain revient à le dénaturer : vous aimez qu’on vous raconte un film avant que vous ne l’ayiez vu ? La force du titre est de proposer un univers crédible et sombre (normal quand la pluie tombe) dans lequel différentes intrigues s’entremêlent même si le fil conducteur est le même : jusqu’où iriez-vous pour sauver l’être que vous aimez ?

Heavy Rain - test PS3

Le casting de Heavy Rain

Ethan Mars est un père de famille qui a perdu un de ses enfants et qui serait prêt à tout pour retrouver le second, enlevé par le mystérieux Tueur aux origamis. Ce dernier tue ses jeunes victimes en les noyant dans de l’eau de pluie. Scott Shelby est un détective privé qui mène sa propre enquête alors que l’agent du FBI aux lunettes high-tech ridicules Norman Jayden essaie d’identifier le tueur à l’aide de techniques de profiling. Enfin, la sensuelle Madison Paige se retrouve là un peu par hasard mais son implication ne passera pas inaperçue.
Bien sûr l’intrigue vous fera croiser tout un tas d’autres personnages.

Heavy Rain - test PS3

Des acteurs, dont la renommée n’a pas forcément traversé ce côté-ci de l’Atlantique, ont prêté leur corps pour l’animation de leur avatar en 3D, en se prêtant au jeu de la motion capture. Le Quantic Dream Virtual Actor Studio fait d’ailleurs figure de pointe dans ce domaine et leur équipement inclut une quarantaine de caméras spéciales mocap de la société Vicon ainsi qu’un scan 3D haute définition.
Les acteurs sont quasiment tous américains, exceptés Aurélie Bancilhon qui double Lauren Winter et qui a passé une partie de sa vie aux USA, et Jacqui Ainsley entre autres, mannequin anglais à la base qui du coup a été doublée par l’actrice Judi Beecher, son compatriote Leon Ockenden (Norman Jayden). Pour la mocap de Shaun Mars, c’est le fils du “réalisateur”, Quentin de Gruttola, qui a a été choisi.

NB : selon la fiche Wikipedia anglaise consacrée à Heavy Rain, New Line Cinema aurait posé une option sur une adaptation au cinéma.

Heavy Rain - test PS3

Heavy Rain : Make My Video

A l’instar des productions Make My Video de Digital Pictures à l’époque des jeux en Full Motion Video, Heavy Rain vous place quelque peu dans la peau d’un réalisateur virtuel : à l’aide du pad DualShock, libre à vous d’enchaîner correctement ou non les actions contextuelles. Appui simple, prolongé, répété ou progressif : voilà votre panoplie d’actions à réaliser durant le jeu en prenant en compte le facteur temps, en plus d’explorer et analyser votre environnement, au stick et à la gâchette. D’autres actions vous permettront de faire des choix en fonction de la situation : parler avec désinvolture, compatir, insister poliment, ou encore prendre un ton menaçant lors d’un dialogue avec son interlocuteur.
La mise en scène est vraiment soignée : cela renforce l’expérience de film interactif.

Heavy Rain : un jeu pour adulte

Au contraire des jeux pour adultes plus conventionnels, Heavy Rain peut être perçu comme plus violent. On a du sang comme dans bon nombre de jeux, des morts et des passages de type gore bien sûr, mais ce sont les termes abordés durant le jeu qui changent. On peut citer notamment la famille, avec les drames qui parfois en découlent (la perte d’un enfant), l’addiction ou encore le sexe.
L’idée de Heavy Rain a germé lorsque David Cage a perdu son fils l’espace d’un moment à la FNAC des Halles à Paris. Un incident qui arrive souvent aux parents d’aujourd’hui semble t-il (honte à vous !) et qui a du engendrer chez le créateur de jeux une vague de sentiments qu’il a décidé de les partager avec nous pour son troisième jeu.
Pari réussi de ce côté là : on ne peut pas rester insensible aux situations décrites dans le jeu. La modélisation des personnages est à tomber par terre même si certains autres éléments alentours n’ont pas bénéficié du même souci de détails. Des personnages parfois trop rigides et un gameplay qui n’est pas coutumier ou jugé trop simpliste ? Tant pis ! Heavy Rain mise sur le ressenti et sur l’émotion. Mais peut-on parler de “révolution” dans le jeu vidéo ?
Je ne crois pas.

Heavy Rain : 15/20

Heavy Rain


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