La mort de la Vierge
D’après E.Cothenet (op. cité)
Alors que Jean prêchait à Ephèse, une nuée le transporte soudain devant la maison de Marie, à Jérusalem. Marie lui confie le soin d’organiser ses obsèques et de la protéger contre les juifs qui voudraient brûler son corps. Les autres apôtres arrivent et Marie leur demande de rester avec elle jusqu’à son trépas.
Il n’y a pas d’indications précises sur la date de la mort de Marie. Mais il y a une similitude entre la mort et la résurrection de Marie et celle de Jésus.
Trois jours se passent, et à la 9ème heure du quatrième, Le Sauveur arrive avec une multitude d’anges et dit : « Viens, pierre précieuse du plus grand prix, entre dans le trésor de la vie éternelle. » Pour réconforter sa mère, le Christ ajoute que le prince des ténèbres n’a jamais rien pu contre lui et que les armées célestes la conduiront au paradis. Marie rend son dernier souffle en rendant grâces à Dieu. Jésus embrasse le corps de sa Mère.Les apôtres voient son âme resplendir d’une lumière extraordinaire. L’âme de Marie est confiée à Michel et à Gabriel.
Dans son sépulcre, le corps de Marie resplendit.
Il existe un grand nombre de récits relatifs à la mort de la Vierge Marie à Jérusalem, avec tant de variantes qu’on ne peut reconstituer un texte source d’où dériveraient tous les autres.
On donne le nom générique de transitus à ces textes qui traitent du passage de Marie de la vie terrestre à celle de l’au-delà.
La tradition byzantine parle plus volontiers de la Dormition de Marie.(avant le IVème siècle).
Grand pourfendeur d’hérésie, Epiphane de Salamine, à la fin du IVème siècle déclare que l’Ecriture a gardé le silence sur la fin de Marie « à cause de la grandeur transcendante du prodige pour ne pas frapper de stupéfaction l’esprit des hommes. » il condamnait ceux qui rendaient à Marie des honneurs quasi divins.
Dans la tradition latine s’est imposé progressivement le terme d’assumptio, qui exprime la glorification de marie dans son âme et son corps.
Tandis que les apôtres emportent la bière, le grand prêtre veut renverser la civière tenue par Pierre et Paul. Un juif nommé Jéphonias veut s’en emparer. (Un autre texte parle de Jéchonias dont les mains restent collées au cercueil. Et l’auteur d’ajouter : à comparer au dessèchement des mains de la sage-femme qui avait voulu explorer la virginité de Marie, se référant au protévangile de Jacques.)
Un ange lui coupe les deux mains, ce qui provoque la conversion des Juifs présents à la scène et l’appel au secours de l’amputé. Pierre obtient sa guérison au nom de celui qui est né de Marie.
Après ce miracle, les apôtres déposèrent le corps de Marie dans un tombeau neuf, à Gethsémani. Trois jours durant retentirent des voix célestes. Leur cessation fit comprendre aux apôtres que « le corps irréprochable et précieux avait été transféré au Paradis ». selon les textes syriaques plus anciens, le corps de Marie est entérré au paradis, sous l’arbre de vie, dans l’attente de la résurrection au dernier jour. L’âme de Marie bénéficie d’un sort particulier, près du Père.
Thomas, joue une fois supplémentaire les retardataires il arrive trois jours après les funérailles et se désole. Devant l’incrédulité (renouvelée) de Thomas, les apôtres ouvrent le tombeau…et le trouve vide. Ils pensèrent que le corps de Marie avait été transféré au paradis par des anges.