Deux décrets permettant la mise en œuvre du nouveau régime d’enregistrement pour les installations classées sont parus au Journal Officiel le 14 avril. Intermédiaire entre les régimes actuels d’autorisation et de déclaration, le régime d’enregistrement a pour objectif de réduire de moitié les délais de délivrance des autorisations et de simplifier les dossiers à fournir par les industriels.
Le régime d’enregistrement des installations classées a été mis en place au niveau législatif par l’ordonnance du 11 juin 2009. Mais c’est seulement mercredi dernier, le 14 avril, que deux des
décrets d’applications ont été publié au Journal Officiel.
Le premier décret 2010 - 367 du 13 avril précise les procédures applicables : la procédure d’enregistrement s’appliquera uniquement à des installations simples et standardisées
implantées en dehors de zones sensibles sur le plan environnemental. En effet, la fixation de prescriptions standardisées permet, dans ces cas, de garantir la protection de l’environnement.
Déjà mis en place dans plusieurs autres pays européens, le nouveau régime concernera environ un quart des installations actuellement soumises à autorisation préfectorale, par exemple, des
entrepôts de produits non dangereux, des ateliers de mécanique, de travail du bois ou des métaux, les petites installations agroalimentaires.
Les collectivités locales concernées ainsi que le public seront consultés, sous une forme simplifiée et modernisée grâce à l’utilisation des technologies de l’information. Au vu des éléments du
dossier, le préfet conservera la possibilité de refuser l’enregistrement, de fixer au besoin les prescriptions complémentaires qui seraient nécessaires au niveau local ou de demander
l’organisation d’une enquête publique en cas de sensibilité environnementale particulière.
Le deuxième décret 2010 - 368 du 13 avril concernant la nomenclature 2010 - 369, également publié au JO du 14 avril, introduit le régime d’enregistrement pour
une première série d’installations : les stations services ; les entrepôts de produits combustibles - bois, papier, plastiques, polymères - ainsi que les entrepôts frigorifiques. Des demandes
d’enregistrement pourront être déposées pour ces installations dès que les arrêtés ministériels fixant précisément les prescriptions techniques pour ces installations seront parus, ce qui
interviendra dans les prochains jours. D'autres décrets de nomenclature seront publiés dans les prochains mois, afin de couvrir d’ici à deux ans une cible potentielle initiale de 20 % des
établissements industriels aujourd’hui autorisés (environ 5 500 établissements).
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Des procédures simplifiées
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Outre la mise en place du régime d’enregistrement, le décret du 14 avril 2010 contient plusieurs dispositions permettant d’améliorer l’information du public, notamment la mise en ligne
systématique d’informations sur Internet, conformément aux conclusions de la table ronde sur les risques industriels, tenue à l’été 2009.
Jean-François Prevéraud
Pour en savoir plus :
http://www.journal-officiel.gouv.fr