Le prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio a sorti il y a quelques jours son nouveau roman ayant pour titre Ritournelle de la faim.
Un livre plein de poésie et de nostalgie, dans lequel l’auteur mène une quête de ses origines. Tout cela à travers le portrait de sa mère à qui le livre rend hommage.
» Ma mère, quand elle m’a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu’elle n’a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m’a confié que cette musique avait changé sa vie. Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le crescendo. Le Boléro n’est pas une pièce musicale comme les autres. Il est une prophétie. Il raconte l’histoire d’une colère, d’une faim. Quand il s’achève dans la violence, le silence qui s’ensuit est terrible pour les survivants étourdis. J’ai écrit cette histoire en mémoire d’une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans « .
Tout est dit dans les mots de l’écrivain, il ne reste plus qu’à vous laisser porter par son écriture au fil des pages.
Ritournelle de la faim de J.M.G Le Clézio, Editions folio, 224 pages, 5,60 €