Samedi soir, je suis allé au JAM pour le concert d'un groupe canadien que j'ai connu sur Radio Nova il y a quelques temps. The Souljazz Orchestra se produisait dans le cadre des Cosmic Groove Sessions, rendez-vous montpellierain bisannuel des musiques funk, organisé par un disquaire et label local avec l'appui de ma radio préférée.
Et en matière de groove, Souljazz Orchestra, ils assurent. Le groupe d'Ottawa symbolise bien le renouveau du mouvement afrobeat lancé par le grand Fela Kuti dans les années 70.
Mais avant d'aller plus loin, j'ai envie de vous proposer leur tube, présent sur leur deuxième album, "Freedom No Go Die", sortie en 2006. Vous le connaissez sans doute, il s'intitule Mista President et il déménage. Le groupe nous l'a joué à la fin du concert et je peux vous dire que ça bougeait dans le public.
Voici 8 minutes d'afrobeat ; que du bonheur !!!
Comme vous avez pu le voir, Souljazz Orchestra c'est 3 saxophones (tenor, baryton et alto), un clavier, une batterie et une jeune fille qui manie des percussions et qui chante de temps en temps. D'ailleurs, ils chantent tous de temps en temps mais produisent principalement des morceaux instrumentaux.
Tout ce petit monde se complète bien pour produire une musique efficace, rythmée, quelquefois répétitive mais toujours entrainante. Et puis, Souljazz Orchestra, ce n'est pas seulement de l'afrobeat. On retrouve dans leur musique de nombreux sons latinos, des rythmes brésiliens, de la soul et bien sûr du jazz, partout du jazz, toujours du jazz !!!
Pour vous donner une idée de ce melting pot musical, voici un montage de leur prestation de samedi soir :
Le groupe vient de sortir son 4ième album "Rising Sun" et enchaine les scènes européennes et canadiennes pour le promouvoir. Pour moi, leur deuxième album reste de loin le meilleur.
Un journaliste du site Let's Motiv en parlais mieux que je ne pourrai jamais le faire :
"Si Shaft devait renaître, il choisirait le Soul Jazz Orchestra pour illustrer ses aventures. Une bande son télescopant toutes les musiques afro-américaines du 20e siècle, orchestrant l’ambiance faite de débrouille et de misère banale des ghettos urbains, mais aussi exigence de l’existence dans ce qu’elle peut avoir de plus léger, urgence d’être tout simplement. Le discret martèlement des percussions sonne le rappel de racines ancestrales et nous délivre des forêts d’immeubles. Un son furieusement funky à la pulsion de vie salutaire, à l’image des poings levés ornant la pochette de l’album "Freedom No Go Die" (DoRight ! Music). Une énergie en diable qui anime les corps dans une transe assoiffée de liberté et de délice."
Inutile d'en rajouter. Je conclue donc avec une autre extrait de "Freedom No Go Die", Insurrection :
Je vous retrouve dans quelques jours pour l'annonce des derniers noms de la scène des Voix Populaires du FestiVoix 2010. Suspense...